José Bové en grève de la faim
Prenez note que cet article publié en 2008 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le leader altermondialiste et une quinzaine de militants entament une action pour réclamer l'activation de la clause de sauvegarde qui permet à un État de l'UE d'interdire la culture d'un OGM autorisée par Bruxelles.
Le leader altermondialiste français José Bové et une quinzaine de militants ont entamé jeudi, à Paris, une grève de la faim. C'est pour obtenir l'activation par la France de la clause de sauvegarde qui permet à un État d'interdire la culture du maïs OGM autorisée par l'Union européenne (UE).
« On démarre et on ira jusqu'au bout, jusqu'à ce que la clause de sauvegarde soit activée », a déclaré José Bové jeudi lors d'un rassemblement au pied de la Tour Eiffel.
Le leader altermondialiste a été aussitôt reçu par la secrétaire d'État chargée de l'Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, ce qui a permis, a-t-il dit, d'engager un « dialogue » laissant augurer un arrêt du mouvement dans les prochains jours.
Nathalie Kosciusko-Morizet a fait savoir que la haute autorité indépendante d'évaluation chargée d'éclairer le gouvernement sur le maïs MON 810, le seul commercialisé en France, rendrait son avis mercredi ou jeudi prochain.
« Si cet avis est défavorable ou s'il est réservé, il y aura une activation de la clause de sauvegarde conformément aux engagements du Grenelle de l'environnement », a-t-elle dit.
À l'issue d'une conférence sur l'environnement en octobre, le ministre de l'Écologie, Jean-Louis Borloo, avait indiqué devant l'Assemblée nationale que la France appliquerait la « clause de sauvegarde » auprès de Bruxelles.
Cette clause permet à un pays européen d'interdire un organisme génétiquement modifié autorisé au plan communautaire, à condition toutefois de justifier cette mesure avec un dossier scientifique étayé.
« Le dossier est prêt, il n'y a plus qu'à envoyer la lettre à Bruxelles », a affirmé José Bové.
Le ministère de l'Écologie a précisé cependant qu'un nouvel avis scientifique est nécessaire pour activer cette clause. Cet avis doit être rendu le 11 janvier.
Habitué aux opérations médiatisées contre des restaurants rapides ou des cultures OGM, José Bové, ex-candidat à la présidentielle, est sous le coup d'une condamnation pour un arrachage de plants de maïs transgénique en 2004.