Al-Qaïda accusée
Prenez note que cet article publié en 2007 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le gouvernement pakistanais dit détenir les preuves de l'implication de l'organisation terroriste dans l'assassinat de l'ancienne première-ministre Benazir Bhutto.
Le gouvernement pakistanais a imputé à Al-Qaïda l'attentat qui a coûté la vie à l'ex-première ministre Benazir Bhutto, jeudi.
« Nous avons la preuve qu'Al-Qaïda et les talibans sont derrière l'attentat-suicide contre Benazir Bhutto », a déclaré vendredi le ministre pakistanais de l'Intérieur, Hamid Nawaz. Il a ajouté que les enquêteurs ont déjà résolu « tout le mystère » du meurtre.
Par ailleurs, un porte-parole du ministère de l'Intérieur a déclaré que les services de renseignement avaient intercepté un appel téléphonique dans lequel Baitullah Mehsud, un homme considéré comme le principal responsable d'Al-Qaïda au Pakistan, félicitait un activiste après la mort de Benazir Bhutto.
Les États-Unis sont plus prudents. Le renseignement américain tente toujours de savoir qui est derrière l'assassinat de Mme Bhutto.
Scott Stanzel, un porte-parole de la Maison-Blanche, a indiqué que les services américains n'avaient aucune preuve de l'implication d'Al-Qaïda pour le moment.
Pour leur part, les partisans de l'ex-première ministre n'ont pas hésité à montrer du doigt le pouvoir du président Moucharraf. Ils ont été d'ailleurs nombreux, jeudi, à sortir dans les rues pour exprimer leur colère.
Les manifestants ont incendié des voitures et des édifices publics, notamment dans la province du Sind.
À Peshawar, dans le nord-ouest du pays, une foule en colère de sympathisants de Benazir Bhutto a incendié le bureau du parti soutenant le président Moucharraf. Un responsable local du parti et trois de ses collaborateurs ont été tués.
Le dernier bilan des émeutes fait état de 32 morts. Des affrontements sporadiques ont été signalés vendredi.
Les troupes paramilitaires pakistanaises ont reçu vendredi l'ordre de tirer à vue, à Karachi, après une nuit d'émeutes dans tout le pays.
Quelque 16 000 hommes ont été déployés dans la province du Sind, dont 10 000 pour sa seule capitale Karachi.