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Radio-Canada

Journaliste: Sophie-Hélène Lebeuf (Nouvelle fenêtre)

Les démocrates ont pris leur revanche: après 12 ans de domination républicaine, le Congrès a changé de visage. Le contrôle des deux Chambres leur revient. Faut-il s'en étonner? Un président au plus bas dans les sondages, une guerre de plus en plus impopulaire, une économie qui connaît un ralentissement, des républicains aux prises avec des scandales qui défraient les manchettes: voilà le paysage dans lequel se sont jouées les élections américaines de mi-mandat du 7 novembre.

À en croire les sondages, le scrutin a été un référendum sur le président George W. Bush et sur la guerre en Irak.

Pour reprendre le contrôle de la Chambre des représentants, les démocrates devaient ravir 15 sièges aux républicains. Ils en ont eu le double: mission accomplie.

Pour reprendre celui du Sénat, il leur en fallait 6. Si les analystes estimaient que la Chambre haute serait beaucoup plus difficile à conquérir, on aurait difficilement pu prévoir pareil suspense. Les démocrates y disposeront maintenant d'une courte majorité de 51 sièges contre 49 (en tenant compte des deux indépendants qui voteront avec le caucus démocrate).

Avoir relevé ce double défi confère aux démocrates la majorité absolue du Congrès, qu'ils ont perdue en 1994 après y avoir exercé leur domination pendant 40 ans.

Cette élection fait des démocrates une opposition renforcée, puisque le Congrès adopte le budget, nomme les présidents des comités parlementaires et peut lancer des enquêtes. Le Congrès pourrait donc, par exemple, tenir une audience sur la décision d'envoyer des troupes américaines pour déloger Saddam Hussein ou sur l'absence d'armes de destruction massive dans ce pays...

[[encadre entete="Une pionnière" ]]La victoire démocrate assure à la chef de file du parti, Nancy Pelosi, d'accéder à la présidence de la Chambre des représentants, le troisième poste en importance après ceux de président et de vice-président du pays. Elle devient ainsi la toute première femme dans l'histoire des États-Unis à assumer cette responsabilité.

Non seulement cette bataille électorale est-elle une répétition générale pour la présidentielle de 2008, mais une victoire absolue des démocrates sur les deux Chambres leur permet en outre de se faire des munitions pour contrer les républicains dans deux ans. D'autant plus que les démocrates ont remporté une majorité de postes de gouverneurs dans les législatures d'États.

État des lieux

Composition actuelle des Chambres (résultats du 9 novembre 9 h HNE):

•Chambre des représentants: 196 républicains, 229 démocrates, 10 à venir (le nombre de représentants par État dépend de sa population)
•Sénat: 49 républicains, 49 démocrates, 2 indépendants qui appuient le caucus démocrate (chaque État compte 2 sénateurs)
•Gouverneurs: 22 républicains et 28 démocrates

Composition des Chambres avant l'élection:

•Chambre des représentants: 231 républicains, 201 démocrates, 1 indépendant et 2 sièges vacants
•Sénat: 55 républicains, 44 démocrates, 1 indépendant
•Gouverneurs: 28 républicains et 22 démocrates

Sièges en jeu

•Les 435 sièges de la Chambre des représentants
•Le tiers (33) des 100 sièges du Sénat (17 démocrates, 15 républicains et 1 indépendant)
•36 des 50 sièges de gouverneurs d'État (22 républicains et 14 démocrates)


Cher, cher de gagner le coeur des électeurs...

Pour convaincre les électeurs et les inciter à voter, on n'a pas lésiné sur les moyens. La Federal Election Commission (Commission électorale fédérale) évalue à 1,14 milliard de dollars américains la somme recueillie par les candidats pour cette élection au cours des deux dernières années (données du 2 novembre 2006 selon les rapports du 18 octobre) et leurs dépenses, à 965,7 million de dollars. Il s'agit de hausses respectives de 30 % et de 36 % par rapport au scrutin de 2004.

C'est beaucoup? Le Center for Responsive Politics, un organisme de recherche indépendant, estime pour sa part que les candidats, aidés par leurs partis et les groupes de pression qui les soutiennent, ont dépensé 2,6 milliards de dollars, ce qui en fait l'élection de mi-mandat la plus dispendieuse de l'histoire américaine.

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