•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

L'aveu de Bush

Radio-Canada

Le président américain reconnaît que la CIA a détenu secrètement à l'étranger des individus soupçonnés de terrorisme. Par ailleurs, le Pentagone dit vouloir se conformer aux Conventions de Genève.

Les détentions secrètes de la CIA, qui ont été dénoncées par les organisations internationales des droits de l'homme et le Conseil de l'Europe, sont finalement reconnues par le président américain, George W. Bush.

M. Bush a admis pour la première fois, mercredi, que des étrangers soupçonnés de terrorisme avaient été détenus en dehors des États-Unis par des agents de la CIA.

Le président américain a défendu ce programme de la CIA visant à interroger des suspects, précisant qu'il sera maintenu. Il a estimé qu'il s'agissait d'une source capitale de renseignements. Il a également admis que l'agence de renseignement avait eu recours à des techniques d'interrogatoire musclées, sans donner plus de détails. Il a soutenu que ces interrogatoires avaient permis de récolter des « informations vitales », qui ont permis de déjouer de nouvelles attaques.

Il a également ajouté que 14 détenus considérés comme importants par Washington ont été transférés à la prison de Guantanamo, sur l'île de Cuba, pour y être jugés par une commission militaire. Parmi eux, figure Khaled Cheikh Mohammed, considéré comme le cerveau des attentats du 11 septembre 2001.

Les détentions secrètes, révélées l'année dernière par le Washington Post, avaient soulevé un tollé international contre l'administration Bush, laquelle n'avait jamais reconnu officiellement leur existence.

Le Pentagone « abolit » la torture

Par ailleurs, le Pentagone a clarifié mercredi sa politique sur le traitement des prisonniers détenus en vertu de la « guerre contre le terrorisme » en affirmant dans une directive que l'armée américaine devait respecter l'article 3 des Conventions de Genève, qui interdit la torture.

« Tous les détenus devront être traités humainement et en accord avec les lois américaines, les lois de la guerre », affirme cette directive signée par le numéro deux du Pentagone, Gordon England.

L'article 3 des Conventions de Genève interdit « les traitements cruels et la torture ». Il stipule également que les combattants capturés, qu'ils soient des prisonniers de guerre traditionnels ou non, doivent « en toutes circonstances être traités humainement sans distinction de race, de couleur, de religion, de sexe, de naissance ou de revenus ou d'un quelconque autre critère ».

En 2002, le président George W. Bush avait déclaré que les membres d'Al-Qaïda et les autres détenus soupçonnés de terrorisme, capturés lors de la guerre en Afghanistan, étaient des « ennemis combattants » ne bénéficiant pas de la protection des Conventions de Genève.

La nouvelle directive ne s'applique qu'aux prisonniers sous la responsabilité du Pentagone, a précisé un porte-parole du ministère américain à la Défense, Bryan Whitman. Cela signifie qu'elle ne concerne pas les détenus interrogés par des agents de la CIA dans des prisons secrètes à l'étranger.

Le document du Pentagone fait suite à un jugement, fin juin, de la Cour suprême des États-Unis, invalidant les tribunaux d'exception de Guantanamo. La Cour suprême avait jugé que l'article 3 des Conventions de Genève s'appliquait au conflit avec Al-Qaïda et aux « ennemis combattants ».

Washington détient actuellement environ 450 prisonniers à Guantanamo. Seuls 10 d'entre eux ont été pour l'instant inculpés.

La section Commentaires est fermée

Compte tenu de la nature délicate ou juridique de cet article, nous nous réservons le droit de fermer la section Commentaires. Nous vous invitons à consulter nos conditions d’utilisation. (Nouvelle fenêtre)

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Chargement en cours

Infolettre Info nationale

Nouvelles, analyses, reportages : deux fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre Info nationale.