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Un cessez-le-feu dans moins de 24 heures

Radio-Canada

Les gouvernements israélien et libanais conviennent de cesser les combats à compter de 1 h (HAE), lundi, annonce le secrétaire général de l'ONU.

Le secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a annoncé samedi soir que les chefs de gouvernement israélien et libanais avaient convenu de cesser les hostilités à compter de 1 h HAE (8 h, heure locale), lundi.

M. Annan invite cependant les deux parties à cesser immédiatement les combats. « Les combats devraient de préférence cesser maintenant pour respecter l'esprit de la décision du Conseil de sécurité, qui a pour objet de sauver des vies humaines et d'épargner les souffrances endurées actuellement par les civils des deux camps », souligne le communiqué émis par le secrétaire général de l'ONU.

Feu vert du gouvernement libanais et du Hezbollah

Un peu plus tôt dans la journée de samedi, le gouvernement libanais a approuvé à l'unanimité la résolution 1701 de l'ONU prévoyant un arrêt complet et immédiat des hostilités entre Israël et le Hezbollah, ainsi que le déploiement de Casques bleus à la frontière sud du pays.

Le ministre libanais de la Communication, Marwan Hamade, a précisé que la résolution correspondait au plan de son gouvernement de déployer environ 15 000 de ses soldats dans le sud du pays pour y exercer sa souveraineté.

Le gouvernement de Fouad Siniora, qui compte deux ministres du Hezbollah, a cependant émis certaines réserves sur le texte adopté vendredi au Conseil de sécurité. Il déplore l'absence de condamnation de « l'envergure des agressions israéliennes », ainsi que le manque de clarté du texte en ce qui a trait à l'avenir des fermes de Chebaa et au sort des prisonniers libanais détenus en Israël.

Le Cabinet libanais se réunira à nouveau dimanche pour débattre de la mise en oeuvre de la résolution onusienne.

De son côté, le chef du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, s'est engagé à respecter un cessez-le feu quand l'ONU aura décidé du moment de sa mise en oeuvre. Dans un discours diffusé samedi par la télévision Al-Manar, il a dit que ses partisans accepteraient de collaborer avec les troupes de l'armée libanaise.

Il a toutefois souligné que certains aspects de la résolution étaient injustes, et que le Hezbollah était en droit de résister tant que l'armée israélienne occupait le sud du Liban.

Israël rendra sa décision dimanche

L'armée israélienne devrait commencer à évacuer le Liban-Sud d'ici une semaine ou deux, après l'arrivée du premier contingent de la force internationale, a annoncé dimanche le site Internet israélien YNet sur la foi de responsables dans l'entourage du premier ministre Ehoud Olmert.

Le premier ministre d'Israël a accepté la proposition d'un cessez-le-feu de l'ONU et recommandera à son cabinet de l'entériner lors de sa réunion hebdomadaire de dimanche.

De son côté, le numéro deux du gouvernement israélien, Shimon Peres, a adopté un ton triomphaliste en soulignant que la plupart des exigences d'Israël avaient été satisfaites par cette résolution. « Le Hezbollah a cédé et s'est retranché derrière le gouvernement libanais. [...] Ce n'est pas à mettre au crédit d'une résolution des Nations unies, mais au crédit de l'armée israélienne », a-t-il déclaré.

L'opposition israélienne de droite a déploré quant à elle « une décision dangereuse et honteuse, qui revient à céder à la terreur ». Le député Yuval Steinitz, du Likoud, a affirmé que la résolution signifiait qu'une attaque terroriste pouvait annuler des décisions antérieures de l'ONU, en faisant référence à la résolution 1559 qui demandait entre autres le désarmement du Hezbollah.

Washington exprime sa satisfaction

Dans un communiqué diffusé samedi, le président américain George W. Bush s'est réjoui de la résolution et a demandé à la communauté internationale de tout faire pour l'appliquer. Il n'a pas manqué de montrer du doigt ceux qu'il juge responsables de cette guerre.

« La perte de vies innocentes au Liban comme en Israël est une immense tragédie. Le Hezbollah et ses soutiens iraniens et syriens ont provoqué une guerre non désirée pour les peuples libanais et israélien, et des millions d'individus en ont souffert », a-t-il déclaré.

La secrétaire d'État américaine Condoleezza Rice a parlé de l'ouverture d'une « voie durable pour la paix entre le Liban et Israël ». Elle a toutefois précisé qu'elle ne s'attendait pas à un arrêt immédiat des violences.

Dans un entretien avec le quotidien Le Monde, le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, a salué la fin des souffrances du peuple libanais, tant par un cessez-le-feu prochain que par la levée du blocus des ports et des aéroports libanais. « À long terme, c'est une solution globale et politique, pour que plus jamais cela ne se reproduise », a-t-il expliqué.

Le ministre qatari des Affaires étrangères, Hamad ben Jassem ben Jabr al-Thani, dont le pays est un membre non permanent du Conseil de sécurité, a émis certaines réserves au sujet de la résolution. Il a déploré que le texte n'évoque pas la responsabilité d'Israël dans la destruction du Liban. Il a affirmé avoir tout de même accepté la résolution pour « mettre un terme à l'effusion de sang ».

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