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Le Liban dans la tourmente

Après des négociations très serrées, les membres du Conseil de sécurité de l'ONU se sont entendus sur une résolution appelant à mettre fin aux hostilités entre Israël et le Hezbollah.

La résolution 1701 réclame le retrait de l'armée israélienne du Liban et prévoit le déploiement de l'armée libanaise, renforcée par les Casques bleus de l'ONU, dans le sud du pays. Elle prévoit également le désarmement des miliciens du Hezbollah.

Les troupes de l'armée libanaise ont entamé leur déploiement au sud du fleuve Litani, le 17 août. De nouvelles négociations sont en cours à l'ONU pour déterminer la participation de chaque pays et le mandat de la force onusienne.

Il a suffi d'une étincelle pour que, le 12 juillet, le Proche-Orient s'enflamme de nouveau. Le Hezbollah venait de capturer deux militaires israéliens en territoire israélien. Aussitôt, Israël a répliqué par des frappes aériennes sur des positions du Hezbollah dans le sud du Liban.

On ignorait alors que commençait la plus importante offensive israélienne au Liban depuis l'invasion de 1982. Très vite, l'affrontement entre l'État hébreu et le mouvement chiite a pris l'allure d'une guerre.

En quelques jours, l'armée israélienne a détruit un nombre important d'infrastructures du Liban: ports, aéroport, routes, ponts, réservoirs de carburants et d'eau, centrales électriques et stations d'essence.

Le sud du pays a été isolé du nord pour empêcher le Hezbollah de se déplacer. Mais les civils ont aussi fait les frais de cette tactique.

Israël ne s'en cache pas: il a cherché à éradiquer le Hezbollah, et n'a pas hésité à bombarder des habitations dans le sud du Liban et dans la banlieue sud de Beyrouth, pensant atteindre le coeur du mouvement chiite. De nombreux immeubles importants pour le Hezbollah ont été détruits, notamment le quartier général de son chef et l'immeuble abritant sa chaîne de télévision.

Ces attaques n'ont pas empêché le mouvement chiite de riposter. Il a tiré des roquettes sur des positions dans le nord d'Israël, dont la troisième ville du pays, Haïfa.

En plus d'un mois de combats, au moins 1140 personnes ont été tuées et 3600, blessées, au Liban. C'est sans compter les personnes déplacées qui se chiffrent à près de 1 million. Du côté israélien, on dénombre plus de 150 morts, dont au moins 41 civils. Les blessés se comptent par centaines.

La plupart des étrangers ont fui le pays, dont plus de 15 000 Canadiens.