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Vague d'indignation

Radio-Canada

Plusieurs autres pays condamnent fermement l'offensive israélienne à Cana. Le premier ministre du Liban dénonce quant à lui les « crimes de guerre israéliens » et réclame une enquête internationale.

Les appels à l'arrêt des hostilités au Liban se sont multipliés à la suite des raids israéliens qui ont tué dimanche une cinquantaine de civils à Cana, dans le sud du pays.

Le premier ministre libanais, Fouad Siniora, a pressé le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, de convoquer d'urgence une réunion du Conseil de sécurité et d'oeuvrer en faveur d'un cessez-le-feu immédiat.

Sur les ondes de la télévision libanaise, il a en outre dénoncé les « crimes de guerre israéliens » et réclamé « une enquête internationale ».

Il s'est refusé à participer à des négociations sur la résolution du conflit tant qu'un cessez-le-feu « immédiat et inconditionnel » ne serait pas conclu. « Il n'y a pas de place pour des discussions en cette triste journée », a-t-il déclaré.

La communauté internationale se scandalise

« Odieux », « révoltant », « horrible », « injustifiable »: voilà quelques-unes des réactions de la communauté internationale à la mort de plusieurs villageois de Cana.

Le représentant du secrétaire général de l'ONU au Liban, Geir Pedersen, a condamné le bombardement israélien et appelé à une enquête internationale. Le haut représentant pour la politique étrangère de l'Union européenne, Javier Solana, a lui aussi condamné l'attaque. « Rien ne pouvait justifier cela », a-t-il déploré dans un communiqué.

En voyage aux États-Unis, le premier ministre britannique Tony Blair a déclaré que le raid israélien sur Cana était « absolument tragique » et que la situation au Proche-Orient « ne pouvait absolument pas continuer ». Il a plaidé en faveur de l'adoption d'une résolution des Nations unies, suivie de l'arrêt immédiat des hostilités.

Le président français, Jacques Chirac, a exprimé sa « consternation » et condamné « cette action injustifiable ». Selon lui, cette tragédie « montre plus que jamais la nécessité de parvenir à un cessez-le-feu immédiat sans lequel d'autres drames ne peuvent que se répéter ». Le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, doit se rendre lundi à Beyrouth.

La Commission européenne, à Bruxelles, a jugé « horrible » la mort des civils et appelé à un cessez-le-feu « le plus tôt possible ».

Le Canada n'a toujours pas commenté les raids israéliens à Cana.

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a notamment demandé au Conseil de sécurité de l'ONU « de prendre ses responsabilités et de faire pression sur Israël pour mettre fin » immédiatement à ces attaques « sauvages » et réclamé une enquête internationale « sur cette tuerie et sur les autres crimes de guerre commis par Israël au Liban ».

La Ligue arabe enverra dès lundi une délégation de haut rang au Liban pour examiner les moyens d'expédier de l'aide humanitaire aux populations civiles.

Parlant de « terrorisme d'État perpétré au vu et au su de la communauté internationale », le président syrien, Bachar al-Assad, a lui aussi exprimé son indignation. Téhéran a déclaré que « le massacre de Cana était est le résultat de la visite de Condoleezza Rice dans la région ».

La Jordanie et l'Égypte ont elles aussi ajouté leur voix au concert d'indignation et réclamé un cessez-le feu immédiat, tout comme le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.

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