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L'euthanasie en procès

Radio-Canada

L'État de la Louisiane inculpe une médecin et deux infirmières pour le meurtre de quatre patients qu'ils auraient euthanasiés dans les jours ayant suivi le passage de l'ouragan, en août dernier.

Une médecin et deux infirmières ont été interpellées à la demande du procureur général de la Louisiane pour le meurtre non prémédité de quatre patients quelques jours après le passage de l'ouragan Katrina, le 29 août dernier.

Les trois personnes sont accusées d'avoir intentionnellement tué leurs patients au Memorial Medical Center de La Nouvelle-Orléans en leur administrant des doses mortelles de morphine et de sédatifs.

L'État de la Louisiane soutient que les patients auraient pu survivre à cette catastrophe et que la décision prise par la médecin et les deux infirmières de les euthanasier relève donc du meurtre. Les trois accusées ont été par la suite libérées sous caution, en attente de leur procès.

Selon un procès-verbal rendu public par le procureur, la Dre Anna Pou aurait affirmé à une infirmière, trois jours après le passage de l'ouragan que les patients se trouvant encore à l'hôpital ne survivraient probablement pas et qu'une décision devait être prise pour leur administrer des doses mortelles.

Le Memorial Medical Center avait été isolé par les inondations après le passage de l'ouragan Katrina à La Nouvelle-Orléans. L'établissement de 317 lits n'avait plus d'électricité et la température y dépassait les 38 degrés Celsius. Le personnel tentait de soigner des patients qui ont dû attendre quatre jours avant d'être évacués. Au moins 34 patients sont morts pendant cette période.

Les autorités de la Louisiane ont enquêté dans plus de 13 foyers pour personnes âgées et 5 hôpitaux à la suite de rumeurs selon lesquelles une vague d'euthanasie avait suivi le passage de l'ouragan Katrina. Le Memorial Medical Center constitue le seul établissement où des membres de son personnel ont fait l'objet de poursuites.

Le procureur de la Louisiane a précisé que d'autres arrestations pour des chefs similaires pourraient avoir lieu au sein du personnel de cet hôpital.

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