Harper et Blair au diapason
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
En visite à Londres, le premier ministre Stephen Harper dit partager la même vision que son homologue britannique, Tony Blair, sur le protocole de Kyoto et l'escalade de violence au Moyen-Orient.
En visite à Londres, le premier ministre Stephen Harper a rencontré son homologue britannique Tony Blair vendredi. Les deux hommes ont répété qu'Israël était en droit de se défendre.
Le premier ministre canadien a redit que la responsabilité de la dernière escalade de violence au Moyen-Orient reposait entièrement sur les groupes qui ont capturé des soldats israéliens, soit le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais. Il a cependant évité de qualifier la réplique d'Israël, imitant ainsi son homologue britannique.
Jeudi, M. Harper s'était rangé derrière l'État hébreu, en jugeant que « la riposte israélienne a été mesurée » dans les circonstances.
En outre, Tony Blair et Stephen Harper ont tous deux rappelé l'importance d'appuyer la mission des Nations unies au Moyen-Orient, qui a été annoncée par le secrétaire général de l'organisation, Kofi Annan.
Tony Blair a fait valoir qu'une telle mission permettrait probablement de ramener le calme dans la région. Il a également prôné un retour rapide à la Feuille de route, un plan de paix qui prévoit la création de deux États, israélien et palestinien, vivant côte à côte. Cette proposition a reçu l'appui de Stephen Harper.
Kyoto
Le protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre était aussi à l'ordre du jour de la rencontre.
M. Blair, qui est un ardent promoteur du traité et dont le pays cherche à atteindre les objectifs de réduction des gaz à effet de serre, a insisté sur l'importance pour la communauté internationale de s'entendre sur l'après 2012, l'année d'expiration du protocole. À cela, M. Harper a acquiescé, rappelant que son gouvernement préparait un plan à cet effet.
Comme le souhaite Stephen Harper, Tony Blair a proposé de mettre sur pied un autre programme de réduction avec des conditions moins contraignantes.
Le premier ministre britannique a en outre déclaré qu'il n'entendait pas adresser de blâme à quelque pays que ce soit à propos du respect des objectifs environnementaux contenus dans le texte de Kyoto. Stephen Harper, qui a blâmé le gouvernement libéral de Paul Martin, a affirmé que la Grande-Bretagne et le Canada n'avaient pas de différend philosophique sur cette question.
Dans une lettre transmise à plusieurs journaux, le président français déplorait jeudi le peu d'empressement du gouvernement Harper à respecter ses engagements en matière de lutte contre les gaz à effet de serre.
Le premier ministre du Canada a également été reçu par la reine Élisabeth II au palais de Buckingham et devait prendre la parole devant la Chambre de commerce canado-britannique.
La Grande-Bretagne est la première étape d'une tournée de M. Harper en Russie et en France.
À compter de samedi, il doit participer au sommet du G8 à Saint-Pétersbourg. Il s'agira pour lui d'une occasion de rencontrer plusieurs dirigeants et de se faire connaître.
Après le G8, M. Harper se rendra à Paris, où il doit rencontrer le premier ministre Dominique de Villepin et le président Jacques Chirac.