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La volonté de censure se poursuit

Radio-Canada

L'administration Bush multiplie les attaques à l'endroit du New York Times, qui a révélé l'existence d'un programme gouvernemental de surveillance secrète des transactions financières effectuées par des Américains.

Le secrétaire américain au Trésor, John Snow, accuse le New York Times d'« arrogance » et d'« irresponsabilité » pour avoir dévoilé l'existence d'un programme gouvernemental de surveillance secrète des transactions financières internationales effectuées par des Américains.

Ce programme de contre-terrorisme a été mis sur pied par l'administration Bush dans le cadre de sa lutte antiterroriste après les attentats du 11 septembre 2001.

« Le Times a sapé un programme de contre-terrorisme extrêmement efficace et a alerté les terroristes sur les méthodes et les sources utilisées pour pister leur argent », soutient John Snow dans une lettre envoyée lundi soir au directeur général du quotidien.

Lundi, déjà, le président américain, George W. Bush, avait qualifié ces révélations de « déplorables », tout en assurant que la surveillance bancaire était légale. Il a en outre accusé le quotidien de rompre une tradition de secret en temps de guerre.

Le vice-président, Dick Cheney, a pour sa part affirmé que ces publications compliqueraient la protection du pays. De son côté, le président républicain du Comité sénatorial sur les services de renseignements a réclamé une enquête sur les dégâts potentiels de cette révélation.

De nombreux responsables politiques ont tenté ces deux derniers mois de dissuader le New York Times de publier ces informations, en avançant que le programme perdrait toute son efficacité une fois qu'il serait révélé au grand public.

Malgré ces pressions, le New York Times et plusieurs autres grands quotidiens, comme le Wall Street Journal, avaient révélé vendredi que le gouvernement américain espionnait depuis 2001 un grand nombre de transactions financières internationales au travers de SWIFT, un organisme de transit des transactions basé en Belgique.

Le New York Times, qui avait dévoilé l'an dernier l'affaire d'espionnage des courriels et appels internationaux des Américains, s'est défendu en affirmant avoir agi pour servir l'intérêt du public américain. Son directeur général, Bill Keller, a rejeté l'idée qu'il faille, pour être patriote, prendre le président américain au mot ou se plier aux décisions gouvernementales sur ce qu'il faut publier.

L'administration Bush se défend de vouloir intimider les médias. Toutefois, en braquant les projecteurs sur le rôle des médias, elle détourne l'attention des pratiques secrètes, et souvent contestées, de sa lutte antiterroriste.

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