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Les transactions financières passées au crible

Radio-Canada

Les médias américains révèlent l'existence d'un programme du Trésor américain pour extraire des informations sur les transactions financières et traquer les organisations terroristes.

Après la controverse suscitée par le programme d'écoute de l'Agence de sécurité nationale (NSA), les méthodes du gouvernement américain pour combattre le terrorisme font de nouveau l'objet de critiques.

Des médias américains ont révélé, vendredi, que le Trésor américain a mis en place un autre programme secret, pour surveiller les transactions financières et traquer les organisations terroristes. Le Trésor utilise pour ce faire les données de la Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication (SWIFT), une entreprise basée en Belgique servant d'intermédiaire pour la plupart des échanges financiers mondiaux.

La SWIFT gère les informations sur les transferts de capitaux, et non les transferts eux-mêmes, pour environ 7800 organismes financiers. Le gouvernement suit les flux d'argent depuis près de cinq ans, soit depuis les attentats du 11 septembre 2001.

Le secrétaire du Trésor des États-Unis, John Snow, a affirmé qu'il était fier de ce programme, qui aurait permis de capturer l'ancien chef des opérations du mouvement Jamaah Islamiyah, Hambali. C'est à cet homme qu'a été attribué l'attentat d'octobre 2003 à Bali, en Indonésie, qui a fait 202 morts.

M. Snow a qualifié le programme de « chasse au financement du terrorisme », et a jugé qu'il permettait de sauver des vies. Il a reconnu que le gouvernement avait tenté de convaincre les journaux d'en taire l'existence.

Toutefois, le programme a aussi permis au Trésor de consulter des informations sur des transactions réalisées par des Américains. Le procureur général des États-Unis, Alberto Gonzales, a soutenu vendredi que le programme était légal.

Mais le quotidien New York Times a soutenu que le gouvernement faisait encore une fois fi de la loi protégeant l'accès aux informations privées. Plusieurs experts interrogés par le Times ont indiqué que le Trésor américain exploitait une zone grise du droit. Le représentant démocrate du Massachusetts, Ed Markey, a jugé que le gouvernement devait demander un mandat avant de procéder à de telles opérations.

En décembre dernier, le New York Times révélait l'existence d'un programme d'écoute électronique d'appels des États-Unis à l'étranger par la NSA, sans mandat judiciaire. Puis, en mai, c'était au tour du USA Today de mettre au jour une opération de fichage d'appels en sol américain, sans écoute, à l'aide de données fournies par de grandes entreprises de télécommunications.

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