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Guantanamo doit fermer

Radio-Canada

Un comité de l'ONU demande aux États-Unis de fermer la prison de Guantanamo ainsi que toute autre prison secrète qu'elle aurait dans le monde.

Le comité des Nations unies contre la torture estime que les États-Unis doivent fermer leur prison de Guantanamo, à Cuba.

Dans son rapport publié vendredi, le comité dit s'inquiéter de voir des détenus incarcérés pour de longues périodes, sans protection juridique suffisante et sans justification légale.

Il demande donc aux États-Unis de cesser de détenir quiconque à Guantanamo et de permettre aux détenus d'entrer dans le système judiciaire, ou carrément de les libérer. Les dix experts membres du comité ajoutent cependant que les détenus ne doivent pas être renvoyés dans les États où ils courent un risque réel d'être torturés.

Le comité dit être également préoccupé par les informations selon lesquelles les États-Unis auraient des prisons secrètes en plusieurs endroits dans le monde. Sans affirmer l'existence de tels lieux, les membres du comité exhortent Washington à « s'assurer que personne n'est détenu dans un centre secret de détention sous leur contrôle ».

Ils demandent d'ailleurs aux autorités américaines de révéler l'existence de telles prisons, si tel est bien le cas.

Le comité veut aussi que les États-Unis éliminent toute forme de tortures perpétrées par des soldats et civils en Afghanistan, en Irak et dans d'autres centres de détention qu'ils contrôlent.

Le rapport dénonce également les techniques d'interrogatoire humiliantes pratiquées sur des détenus, comme celles qui ont eu lieu à la prison d'Abou Ghraib, en Irak. Le comité estime que le manque d'encadrement légal de ces pratiques s'est traduit par de graves abus.

Le comité était réuni à Genève depuis le 4 mai afin d'évaluer la manière dont Washington respecte la convention de l'ONU contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, signée en 1984. C'est la première fois que la politique de Washington en la matière était ainsi passée en revue depuis le lancement de la guerre contre le terrorisme, après les attentats du 11 septembre 2001.

Refus américain

De son côté, Washington a rejeté l'appel de l'ONU à fermer la prison de Guantanamo.

La Maison-Blanche a assuré qu'elle n'autorisait la torture d'aucun prisonnier, aux États-Unis comme partout dans le monde. Selon le gouvernement, l'existence du camp de Guantanamo est justifiée par la nécessité de protéger les Américains. Washigton a par ailleurs assuré que le président George W. Bush aimerait pouvoir le fermer.

D'après les autorités américaines, 120 détenus sont morts en Irak et en Afghanistan, mais aucun à la prison de Guantanamo. Elles affirment que la plupart des décès résultent de causes naturelles, de blessures de guerre ou d'agressions d'autres détenus.

Elles précisent avoir ouvert environ 800 enquêtes pour des allégations de mauvais traitements sur des détenus. Plus de 250 personnes ont été reconnues responsables d'abus divers sur des prisonniers. Elles ajoutent que 89 membres des forces armées ont été condamnés, dont 19 à des peines de prison d'un an ou plus.

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