Washington prône la force
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La chef de la diplomatie américaine propose au Conseil de sécurité d'adopter une résolution contre l'Iran, en vertu d'une disposition dans la Charte de l'ONU qui autorise le recours à la force.
Devant le refus de Téhéran de suspendre l'enrichissement d'uranium, la secrétaire d'État américaine a proposé jeudi au Conseil de sécurité d'adopter une résolution sur l'Iran en vertu du chapitre 7 de la Charte des Nations unies, qui prévoit notamment l'usage de la force.
« Je suis certaine que nous allons examiner les mesures qui peuvent être prises pour s'assurer que l'Iran sait qu'il n'a pas d'autre choix que d'obéir », a lancé Condoleezza Rice.
La chef de la diplomatie américaine a fait cette déclaration après une rencontre au département d'État avec son homologue canadien, Peter MacKay.
Elle répondait à une question sur le sens de ses propos de la veille. Elle avait alors appelé le Conseil de sécurité à prendre des « mesures fortes » contre Téhéran, mais avait refusé de spéculer sur d'éventuelles sanctions.
L'Iran a annoncé mardi être parvenu à enrichir de l'uranium, alors que le Conseil de sécurité lui avait donné jusqu'au 28 avril pour renoncer à son programme nucléaire.
Les dispositions prévues au chapitre 7 donnent au Conseil de larges pouvoirs d'action pour traiter les « menaces pour la paix, les infractions à la paix, ou les actes d'agression ». Elles peuvent aller de l'interruption complète ou partielle des relations économiques, des communications et des relations diplomatiques, jusqu'aux actions militaires.
Jeudi, l'Iran a de nouveau opposé une fin de non-recevoir à la demande de suspendre son enrichissement d'uranium. Le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Mohamed ElBaradei, en a fait la demande, de passage à Téhéran.
Tout au plus, l'Iran a convenu de poursuivre un dialogue intensif avec l'AIEA pour trouver une solution au contentieux.