Une partie du secret sera levée
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Aux États-Unis, un tribunal fédéral ordonne au Pentagone de révéler, d'ici le 3 mars, l'identité des prisonniers de la base militaire. La plupart y sont détenus depuis quatre ans sans avoir été inculpés.
Aux États-Unis, un juge fédéral a ordonné au Pentagone de dévoiler l'identité des prisonniers détenus à la base militaire de Guantanamo.
Le département américain de la Défense doit ausi rendre publiques, d'ici le 3 mars, les retranscriptions de 317 auditions de détenus. Deux cent quarante et un prisonniers ont refusé de s'y soumettre.
Cette décision contraint Washington à rompre en partie le secret qui entoure les conditions de détention à Guantanamo. Le Pentagone a fait savoir qu'il respecterait ce jugement.
Le tribunal a rejeté les arguments du gouvernement américain, qui affirmait garder secrète l'identité des prisonniers pour protéger leur vie privée et empêcher que leurs proches ne soient victimes d'actes de vengeance.
Jusqu'à maintenant, Washington a seulement rendu publique l'identité des quelques prisonniers officiellement inculpés.
Les États-Unis détiennent à Guantanamo 490 prisonniers soupçonnés d'appartenir à Al-Qaïda ou à l'ancien régime taliban en Afghanistan. La plupart sont détenus depuis quatre ans sans avoir été inculpés.
Un rapport de l'ONU, publié 16 février dernier, réclamait que tous les prisonniers détenus à Guantanamo soient jugés ou libérés immédiatement, une demande qui a été aussitôt rejetée par Washington.