Le président prévenu plus tôt qu'il ne l'affirme
Prenez note que cet article publié en 2006 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Un témoignage de l'ampleur de l'inondation de La Nouvelle-Orléans serait parvenu à la Maison-Blanche au soir du 29 août. L'administration Bush a toujours soutenu n'avoir été informée que le mardi 30 août.
La Maison-Blanche a été prévenue plus tôt qu'elle ne l'a admis lors de la rupture des digues de La Nouvelle-Orléans, selon le New York Times. La rupture des digues a entraîné l'inondation de la ville après le passage de l'ouragan Katrina.
Le premier témoignage de l'inondation serait parvenu au ministère de l'Intérieur à 21 h 27 le lundi 29 août 2005 et à minuit le même jour à la Maison-Blanche, selon le quotidien new-yorkais. Toutefois, l'administration Bush a soutenu à plusieurs reprises n'avoir été informée que le mardi.
Un responsable de l'Agence fédérale des secours d'urgence (FEMA), Marty Bahamonde, a survolé le canal de la 17e rue et constaté l'inondation avant d'en informé le ministère de l'Intérieur le lundi soir. M. Bahamonde a prévenu que la situation était beaucoup plus sérieuse que ne le rapportaient les médias. Il écrivait dans son courriel avoir « trouvé une inondation importante et plus de gens bloqués que ce qu'ils pensent, ainsi qu'un certain nombre d'incendies ».
Le mardi matin, le président Bush, alors en vacance au Texas, se déclarait soulagé de constater que La Nouvelle-Orléans avait réussi à « esquiver le coup ». Ce n'est que plus tard dans la journée que M. Bush a décidé d'écourter ses vacances pour rentrer à Washington.
L'ouragan Katrina a provoqué la mort de 2000 personnes dans trois États. L'administration Bush est depuis vivement critiquée, notamment par la communauté noire, pour la lenteur de sa réaction devant la catastrophe.