•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Bush admet avoir fait espionner des citoyens

Radio-Canada

Depuis les attentats du 11 septembre 2001, le président Bush a autorisé « plus de 30 fois » les services secrets à écouter les communications de citoyens américains, sans l'accord des tribunaux.

Le président George W. Bush admet avoir autorisé les services secrets américains à espionner, sans mandat judiciaire, les conversations téléphoniques de personnes vivant aux États-Unis.

Le président a déclaré avoir permis à la National Security Agency (NSA, spécialisée dans la surveillance électronique) d'espionner, « conformément au droit américain et à la Constitution », les communications internationales de personnes « connues pour leurs liens avec Al-Qaïda ».

« J'ai réautorisé ce programme plus de 30 fois depuis les attentats du 11 septembre, et j'ai l'intention de le renouveler aussi longtemps que notre pays continuera à être menacé par Al-Qaïda et d'autres groupes affiliés », a-t-il déclaré dans son allocution hebdomadaire radiodiffusée.

Légalité douteuse

Le président Bush réagissait ainsi pour la première fois aux révélations du New York Times qui affirmait vendredi que la NSA a espionné depuis 2002 les conversations de milliers de personnes, sans autre forme de mandat, avec la bénédiction de la Maison-Blanche.

Selon le New York Times, la NSA aurait été tenue de demander un mandat à la Cour de surveillance du renseignement étranger avant de procéder.

Qualifiant ce programme et son caractère secret de « vitaux » pour la sécurité nationale, M. Bush a déploré cette « publication non autorisée » et affirmé qu'elle mettait les citoyens en danger.

Une gifle pour l'administration Bush

Cette déclaration du président Bush survient au lendemain du camouflet servi par le Sénat à son administration. La chambre haute a refusé, vendredi, de reconduire 16 dispositions du Patriot Act, le principal instrument législatif de lutte contre le terrorisme aux États-Unis.

La Chambre des représentants avait pourtant accepté de prolonger l'application de ces dispositions, qui devaient expirer à la fin de l'année. Elles avaient initialement été votées en 2001, six semaines après les attentats contre le World Trade Center et le Pentagone.

Le prolongement a été rejeté par 52 voix contre 47. Seulement deux des mesures prévues au Patriot Act ont été maintenues: l'accès aux fichiers des bibliothèques, des hôpitaux et des commerces, de même que les modalités d'autorisation des écoutes téléphoniques.

Un outil essentiel?

Les adversaires du projet ont jugé les mesures de protection insuffisantes, tout en dénonçant les éventuelles dérives.

Le président Bush, le chef de la majorité au Sénat, Bill Frist, et le président de la Chambre des représentants, Dennis Hastert, ont refusé un compromis qui aurait respecté davantage les libertés individuelles.

« Nous avons plus à craindre du terrorisme que du Patriot Act », a prévenu M. Frist. « La lutte contre le terrorisme ne nous permet pas de nous passer un seul instant de ces outils essentiels », a renchéri le porte-parole de la Maison-Blanche, Scott McClellan.

Le « Patriot Act » accentue les pouvoirs des forces de l'ordre en matière de lutte au terrorisme. Il permet notamment de détenir secrètement des suspects pendant plusieurs mois.

La section Commentaires est fermée

Compte tenu de la nature délicate ou juridique de cet article, nous nous réservons le droit de fermer la section Commentaires. Nous vous invitons à consulter nos conditions d’utilisation. (Nouvelle fenêtre)

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Infolettre Info nationale

Nouvelles, analyses, reportages : deux fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre Info nationale.