Judith Miller prend sa retraite
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La journaliste du New York Times, qui a passé 85 jours en prison parce qu'elle refusait de révéler l'identité d'une source dans l'affaire Valerie Plame, a décidé de quitter le journal.
La journaliste du New York Times Judith Miller a décidé de quitter ses fonctions, a annoncé mercredi le quotidien.
Entrée au New York Times en 1977, la journaliste de 57 ans était en négociations avec le quotidien depuis quelque temps.
D'abord présentée comme un symbole de la liberté d'expression, elle avait ensuite été critiquée par le quotidien. Mme Miller a passé trois mois en prison pour avoir refusé de révéler ses sources au grand jury fédéral qui enquêtait sur une fuite ayant conduit à la révélation de la couverture de Valerie Plame, une agente de la CIA et épouse d'un ancien ambassadeur américain, Joseph Wilson.
Celui-ci avait critiqué la stratégie de l'administration Bush pour entrer en guerre contre l'Irak, et plusieurs ont vu la divulgation de l'identité de l'espionne comme un geste de représailles envers son mari.
Judith Miller est sortie de prison le 29 septembre après avoir finalement accepté de révéler que Lewis Libby, directeur de cabinet de Dick Cheney, lui avait fourni des informations sur Valerie Plame.
Fournir des informations sur un agent de la CIA est un crime fédéral aux États-Unis, et l'enquête a conduit à l'inculpation de Lewis Libby pour obstruction à la justice, faux témoignage et parjure.
Judith Miller avait d'abord été encensée par sa rédaction, avant d'être critiquée pour avoir accepté de témoigner.
Dans une lettre devant être publiée jeudi dans le New York Times, Judith Miller explique partiellement son départ par son désaccord avec une partie de sa rédaction sur l'affaire Plame.
Elle faisait partie de l'équipe de journalistes qui avaient reçu le prix Pulitzer en 2002 pour leur travail sur le terrorisme international.
