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Prisons secrètes: la Roumanie et la Pologne montrées du doigt

Radio-Canada

Human Rights Watch affirme que des registres de vol d'avions américains et certaines autres sources permettent de cibler les deux pays d'Europe de l'Est dans le dossier des prisons fantômes de la CIA.

Selon l'organisation américaine de défense des droits de l'homme Human Rights Watch (HRW), la Pologne et la Roumanie auraient permis à la CIA d'utiliser leur territoire pour emprisonner de hauts responsables d'Al-Qaïda. L'organisation cite pour preuves des registres de vols d'avions américains et certaines autres sources.

Selon Tom Malinowski, directeur du chapitre de Washington de HRW, des sources en Afghanistan indiquent que de hauts responsables d'Al-Qaïda ont été déplacés en septembre 2003.

Or, le même mois, un Boeing 737 loué par la CIA pour transporter des prisonniers a quitté Kaboul et a fait escale dans les aéroports isolés de Szynany, en Pologne, et de Constanta-Mihail-Kogalniceanu, en Roumanie. L'avion s'est ensuite rendu au Maroc et à la prison de Guantanamo.

« Le fait qu'il s'arrête en Europe de l'Est, puis au Maroc, puis à Guantanamo suggère que différentes catégories de prisonniers ont pu être déposés en différents endroits », a ajouté M. Malinowski.

L'UE veut enquêter

Mise au courant de ces informations, la Commission européenne a annoncé son intention d'enquêter. Déjà 10 pays, dont la Pologne et la Roumanie, ont démenti l'existence sur leur territoire de prisons secrètes.

Les gouvernements des 25 États membres de l'UE seront tout de même interrogés sur ces accusations, a précisé le porte-parole de l'organisation, Friso Roscam Abbing. Il a ajouté que de telles prisons contreviendraient à la législation européenne sur les droits de l'homme. Mais il a prévenu que Bruxelles ne prendrait aucune mesure contre un de ses membres en cas de violation.

À l'origine du scandale

Le quotidien américain Washington Post a révélé mercredi que la CIA détenait des terroristes présumés d'Al-Qaïda dans des prisons secrètes d'Europe de l'Est. Le gouvernement américain est resté muet sur le sujet.

D'après le quotidien, qui cite des sources américaines et étrangères, ces prisons, surnommées « sites noirs », ont existé dans huit pays, y compris la Thaïlande, l'Afghanistan, Cuba et certains autres « pays démocratiques d'Europe de l'Est ».

Torture en Irak: le bureau de Dick Cheney mis en cause

Par ailleurs, le bureau du vice-président Dick Cheney serait à l'origine des directives qui ont mené des militaires américains à torturer des prisonniers en Irak et en Afghanistan, a affirmé un ancien haut responsable du département d'État.

« Il y a eu une trace visible allant de la vice-présidence jusqu'aux commandants sur le terrain, en passant par le secrétaire à la Défense, pour autoriser la torture afin d'obtenir des renseignements », a affirmé le colonel Laurence Wilkerson, directeur de cabinet de l'ancien secrétaire d'État Colin Powell.

« Les directives étaient rédigées en termes prudents, mais elles n'en donnaient pas moins aux commandants sur le terrain la liberté d'agir. Ce qui a abouti à de nombreux cas d'abus contre des prisonniers, contraires à la Convention de Genève, y compris à la prison d'Abou Ghraib », a-t-il ajouté.

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