Les Canadiens mal préparés au terrorisme
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Selon la ministre de la Sécurité publique, Anne McLellan, les Canadiens sont insouciants quant au risque d'une attaque, et ils doivent se préparer davantage à en gérer les séquelles psychologiques.
Les Canadiens ne sont pas à l'abri d'attentats terroristes comme ceux survenus à Londres, New York ou Madrid, même si le Canada n'a pas participé à la guerre contre l'Irak, croit la ministre fédérale de la Sécurité publique et de la Protection civile au Canada, Anne McLellan.
« Nous ne sommes pas immunisés contre ce type de violence », a-t-elle lancé devant les participants de la Conférence mondiale sur la gestion des situations d'urgence, à Toronto. Or, la population n'a pas suffisamment conscience de ce risque, a-t-elle affirmé.
Selon la ministre, les Canadiens sont en mesure d'affronter des catastrophes naturelles et ils ont appris des leçons de la crise du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), qui avait tué une quarantaine de personnes en Ontario, en 2003. Mais ils sont mal préparés à l'impact psychologique d'une éventuelle attaque terroriste. « Je ne crois pas que les Canadiens sont aussi prêts psychologiquement [qu'ils le devraient] », croit-elle.
Le Canada sur la liste noire
Une attaque terroriste au Canada est inévitable? « Oui, elle est inévitable », a répondu sans hésiter l'un des participants du sommet, Sean Tracy, du Centre canadien des mesures d'urgence. « Nous sommes le seul pays nommé par Oussama ben Laden qui n'a jamais été attaqué par les terroristes », ajoute-t-il.
Plus de 1500 policiers, militaires, professionnels de la santé et conseillers municipaux de 52 pays participent au congrès, qui célèbre cette année son 15e anniversaire.