L'exposition de photos de Zahra Kazemi est annulée
Prenez note que cet article publié en 2005 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
À la suite d'une plainte de citoyens contre l'exposition de clichés de la photographe Zahra Kazemi, pris dans des camps de réfugiés palestiniens, la bibliothèque de Côte-Saint-Luc, à Montréal, annule l'événement.
La photographe canadienne d'origine iranienne Zahra Kazemi dérange, même après sa mort.
Une exposition posthume de 23 de ses oeuvres, intitulée Contre l'oubli, a été censurée, puis annulée à la bibliothèque municipale de Côte-Saint-Luc.
Lundi, les autorités de l'arrondissement avaient décidé de retirer cinq clichés pris dans des camps de réfugiés palestiniens à la suite d'une plainte d'un résident du quartier. « La plainte était à l'effet que l'exhibition [sic] avait un ton politique et que ça montrait l'Intifada en Palestine », a précisé le directeur de l'arrondissement Côte-Saint-Luc-Hampstead-Montréal-Ouest, David Johnstone.
Ce sera tout ou rien, avertit Stephan Hachemi
Stephan Hachemi, le fils de la photo-journaliste, s'est dit révolté contre « le viol de l'esprit de l'oeuvre de [sa] mère », et il a refusé que l'exposition se poursuive, amputée de cinq photographies.
Dans une mise en demeure, il a exigé que l'exposition soit présentée dans son intégralité ou annulée. Les élus de l'arrondissement ont préféré annuler l'événement à la suite d'une réunion.
M. Hachemi entend néanmoins poursuivre la Ville de Montréal. Il veut être dédommagé pour le temps qu'il a passé à monter l'exposition.
L'exposition originale de Zahra Kazemi regroupait également des photos sur l'Afghanistan et l'Iran. Elle avait notamment déjà été présentée à la mairie de Paris.