Pauvreté dans les écoles: Québec se dit préoccupé
Prenez note que cet article publié en 2004 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le ministre de l'Éducation, Pierre Reid, affirme que Québec discute actuellement avec les commissions scolaires sur les mesures à prendre pour contrer le problème de pauvreté des élèves dans les écoles de Montréal.
S'il se dit préoccupé par les résultats d'une étude de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) indiquant que plus du tiers de ses élèves vivent sous le seuil de la pauvreté, le ministre de l'Éducation, Pierre Reid, refuse de s'engager à prendre de nouvelles mesures.
Selon le ministre Reid, Québec injecte déjà quelque 200 millions $ dans des programmes d'aide pour les familles défavorisées, une somme à laquelle il faut aussi ajouter les 20 millions $ en aide alimentaire pour les écoles de Montréal.
La CSDM veut réfléchir sur le problème
La CSDM convie pour sa part les intervenants du milieu, les parents et la communauté montréalaise à un grand rendez-vous de réflexion, le 1er novembre prochain.
Cette invitation a été lancée jeudi, au lendemain du dévoilement du rapport qui montre que 36 % de ses élèves vivent sous le seuil de la pauvreté.
En chiffres, ce sont 28 000 des 78 000 élèves de la CSDM qui vivent dans la pauvreté.
Le seuil de la pauvreté est estimé à un peu plus de 30 000 $ pour une famille de quatre personnes. Il est fixé à 19 000 $ pour une famille monoparentale avec un enfant.
La pauvreté, facteur d'échec scolaire
Dans le discours de la rentrée qu'elle adressait aux directeurs et aux cadres de la CSDM, mercredi, Mme De Courcy a qualifié de « catastrophique » le niveau de pauvreté des élèves. Selon elle, c'est un facteur déterminant de la réussite ou de l'échec des enfants.
Moins de la moitié des élèves de la CSDM ont un diplôme en poche cinq ans après leur première secondaire. Diane De Courcy estime que la commission scolaire devra chercher l'aide nécessaire pour soutenir ces jeunes.
Les solutions proposées par Québec
Alerté par la publication de ces statistiques, le ministre de l'Éducation du Québec, Pierre Reid, a réagi en affirmant que le problème revêt une importance capitale pour le gouvernement.
Québec veut, selon M. Reid, l'attaquer de front en s'assurant « qu'il y ait plus de disponibilité financière » pour les familles nombreuses.
Le ministre a également souligné que le gouvernement voulait améliorer les mesures d'assistance, comme l'aide au devoir, qui profiteront aux enfants des milieux défavorisés.
Par ailleurs, M. Reid jugeait, mercredi, qu'il est normal que les parents assument une certaine partie des frais scolaires et « paient leur juste part ». Le ministre réagissait ainsi aux conclusions d'un autre rapport sur les coûts réels assumés par les parents des élèves du réseau public.
Le document montre que ces coûts ont augmenté de 43 % depuis quatre ans. Ces frais, qui couvrent le transport scolaire, la surveillance, les activités parascolaires et le matériel pédagogique, sont passés de 100 $ en moyenne par enfant, en 1999, à 143 $, en 2003.