Consensus et division des provinces sur la santé
Prenez note que cet article publié en 2004 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La rencontre du Conseil de la fédération à Niagara-on-the-Lake, en Ontario, s'est terminée par une entente pour exiger plus d'argent d'Ottawa sans qu'il y ait accord sur le rôle du gouvernement fédéral.
À l'issue de leur rencontre de trois jours à Niagara-on-the-Lake, en Ontario, les premiers ministres des provinces sont parvenus à un accord sur un plan d'action pour la santé.
La proposition commune qu'ils ont l'intention de présenter lors de la rencontre fédérale-provinciale qui se tiendra le 13 septembre, à Ottawa, comprendra les éléments suivants:
Cette mesure permettrait aux provinces d'économiser de sept à neuf milliards de dollars par année.
Pour le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Bernard Lord, le gouvernement canadien est le mieux placé pour administrer un tel programme puisque c'est lui qui approuve les médicaments et qui accorde les brevets.
Le premier ministre du Québec, Jean Charest, a fait valoir, pour sa part, que la gestion d'un programme national de médicaments faisait partie des promesses faites par les libéraux fédéraux durant la dernière campagne électorale.
Le Québec, qui administre déjà son propre programme, souhaite obtenir un droit de retrait avec pleine compensation.
Réaction d'Ottawa
Ottawa a réagi au plan d'action des provinces pour la santé par la voix de Ujjal Dosanjh, le ministre de la Santé et Lucienne Robillard, la ministre des Affaires intergouvernementales.
Le gouvernement fédéral se dit intéressé par le plan des provinces, mais rappelle ses priorités; à savoir :
Sur ce point, les provinces sont divisées. Si certaines sont prêtes à satisfaire cette condition, d'autres, comme l'Alberta et le Québec, restent fermes. Ces dernières ne veulent ni rendre compte à Ottawa ni se soumettre aux priorités du gouvernement fédéral.
Quant à l'assurance médicaments, les ministres ont rappelé que l'objet de leur promesse, durant la campagne électorale, était la mise sur pied d'un programme pour les coûts exorbitants. Il s'agit du coût des médicaments pour les citoyens atteints de maladies particulières.
Pour le gouvernement fédéral, il n'est pas question de couvrir le coût de tous les médicaments.
Le compte-rendu de Francis Labbé