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Le scandale des commandites affecte les libéraux

Radio-Canada

Deux sondages indiquent que les libéraux de Paul Martin, qui plafonnent à 38% dans les intentions de vote des Canadiens, pourraient diriger un gouvernement minoritaire.

Deux sondages publiés samedi semblent indiquer que le scandale des commandites continue de nuire au Parti libéral du Canada.

Un sondage Ipsos-Reid mené pour le compte du Globe and Mail et de CTV révèle que les libéraux de Paul Martin récolteraient toujours 38% des intentions de vote des Canadiens. Les conservateurs obtiendraient 27% des appuis et les néo-démocrates 15%. Le Bloc québécois, quant à lui, recevrait 10% de la faveur populaire canadienne. Ces résultats sont pratiquement identiques à ceux publiés il y a trois semaines.

Ainsi, l'accession de Stephen Harper à la tête du Parti conservateur du Canada ne semble pas avoir eu un effet réel sur la popularité du parti, à court terme du moins. Par ailleurs, l'analyse de la maison Ipsos-Reid affirme que le Parti libéral du Canada serait réélu si des élections avaient lieu maintenant, mais formerait probablement un gouvernement minoritaire.

Ce sondage a été réalisé du 23 au 25 mars dernier auprès de 1000 Canadiens. Les résultats présentés tiennent compte d'une répartition des indécis.

Le Bloc québécois a le vent dans les voiles

Par ailleurs, les résultats d'un sondage Léger Marketing, réalisé pour le Journal de Montréal, indiquent que le Bloc québécois maintient une avance confortable face aux libéraux fédéraux au Québec. Le Bloc récolterait 46% des intentions de vote, contre 35% pour les libéraux. Les conservateurs obtiennent 11% des voix et les les néo-démocrates 7%.

La forte popularité du Bloc pourrait lui permettre de rafler entre 50 et 55 des 75 sièges du Québec à la Chambre des communes, ce qui lui vaudrait pour une seconde fois le rôle d'opposition officielle à Ottawa. Aux dernières élections de novembre 2000, le Bloc avait obtenu 38 sièges et 40% des votes exprimés au Québec.

Le Bloc québécois pense que ces résultats démontrent que les efforts du gouvernement Martin pour redorer son blason ont échoué. Le député Pierre Paquette s'est dit frappé par la stabilité des intentions de vote.

Le lieutenant du premier ministre Paul Martin au Québec, Jean Lapierre, a soutenu pour sa part que la formation souverainiste devait cette popularité au rapport de la vérificatrice générale sur le programme des commandites, «un cadeau tombé du ciel», selon lui. Par ailleurs, M. Lapierre pense que le début prochain des travaux de la commission d'enquête sur cette affaire ne peut pas justifier le report des élections.

Le sondage Léger Marketing a été effectué auprès de 1000 Québécois et les résultats publiés tiennent compte d'une répartition des indécis.

Les explications d'Alexis Deschênes

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