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Commandites: Paul Martin maintient sa version

Radio-Canada

Le premier ministre assure qu'il n'a pas été informé des irrégularités dans le programme des commandites avant mai 2002, même si une lettre qu'il a reçue en février de la même année tend à démontrer le contraire.

Le premier ministre Paul Martin maintient sa version au sujet du scandale des commandites qui secoue le gouvernement libéral. Même si une lettre qu'il a reçue en février 2002 tend à démontrer le contraire, M. Martin assure qu'il n'était pas été informé de l'affaire avant le mois de mai de la même année.

«C'est exactement ce que je disais hier. Il y avait des rumeurs, il y avait des articles de journaux. La lettre parle de rumeurs», a déclaré M. Martin, qui était de passage vendredi à Brokcville, dans le sud de l'Ontario. Le premier ministre a ajouté qu'il ne se souvenait pas avoir vu cette lettre datée de février 2002, reproduite aujourd'hui à la une du National Post.

Dans sa lettre du 7 février 2002 adressée à M. Martin, le président de la commission nationale d'élaboration des politiques du Parti libéral du Canada (PLC), Akaash Maharaj, fait état d'inquiétudes grandissantes et de rumeurs persistantes à propos de malversations dans le programme des commandites.

«En gros, il y a des rumeurs persistantes et croissantes que des fonds provenant du programme de commandites sont détournés à des fins partisanes à la suite de la campagne électorale de 2000 au Québec, par l'entremise d'agences de publicité et de relations publiques reliées au parti», écrit M. Maharaj, qui demande à M. Martin de faire la lumière sur cette affaire.

Jeudi, le premier ministre a affirmé qu'il n'avait pris conscience des problèmes du programme de commandites qu'en mai 2002, lors du premier rapport de la vérificatrice générale sur la firme montréalaise Groupaction.

L'opposition de désarme pas

Pour l'opposition, la lettre vient prouver que M. Martin était au parfum de cette affaire bien avant mai 2002.

Le Bloc québécois a souligné que la lettre de M. Maharaj faisait mention des nombreuses discussions suscitées par le controversé programme dans les milieux libéraux. «Comment le premier ministre peut-il encore soutenir qu'il ignorait tout de cette affaire quand, de haut en bas dans la hiérarchie du PLC, on ne parlait que de cela?», a fait valoir aux Communes le député du Bloc, Benoît Sauvageau.

L'opposition a également exigé que le gouvernement Martin prenne des mesures immédiates face aux dirigeants des sociétés d'État visées dans le rapport accablant de la vérificatrice générale, Sheila Fraser.

Selon le Parti conservateur, André Ouellet, président-directeur général de Postes Canada, Michel Vennat, président de la Banque de développement du Canada, et Jean Pelletier, président du conseil d'administration de Via Rail, devraient être suspendus de leurs fonctions en attendant que la lumière soit faite dans le dossier.

Cependant, leur nom ne figure pas sur la liste remise vendredi par la vérificatrice générale, Sheila Fraser, au comité des comptes publics. Le premier ministre Martin a déclaré qu'il préférait attendre les conclusions de l'enquête publique avant d'agir.

Les partisans de Jean Chrétien menacent

De leur côté, les partisans de Jean Chrétien ont promis la «guerre» si le premier ministre Martin traîne son prédécesseur dans la boue.

Deux libéraux de longue date ont parlé de poursuite en diffamation contre tout collaborateur de Paul Martin qui propagerait des rumeurs à l'effet que l'ancien premier ministre serait à blâmer pour les irrégularités constatées dans la gestion du programme fédéral des commandites. Sous couvert d'anonymat, certains ont averti que M. Chrétien pourrait sortir de sa retraite pour régler ses comptes avec M. Martin.

Le reportage de Geneviève Asselin

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