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La chirurgienne de Sainte-Justine contaminée par un bébé

Radio-Canada

C'est en soignant un nouveau-né sidéen que la Dre Maria Di Lorenzo aurait contracté la maladie. D'autre part, le ministre de la Santé du Québec s'oppose à ce qu'on oblige les médecins à subir un test de dépistage du sida.

La vie du docteur Maria Di Lorenzo a basculé il y a 13 ans en soignant un bébé, nous révèle La Presse dans son édition de mardi. La chirurgienne de Sainte-Justine serait devenue séropositive en opérant le nouveau-né d'un couple de New York, au printemps 1990.

Le bébé serait décédé peu de temps après du sida. La chirurgienne est morte, quant à elle, l'été dernier. Elle avait 48 ans.

Le couple s'était présenté à l'urgence de l'hôpital montréalais avec leur bébé en détresse. Les médecins et les infirmières n'arrivant pas à trouver une veine pour lui injecter un médicament, c'est le docteur Di Lorenzo qui aurait trouvé l'accès veineux. Or, du sang du poupon aurait giclé et personne ne portait alors de gants. Le docteur Di Lorenzo aurait ensuite subi trois tests de dépistage du VIH, les deux premiers se révélant négatifs, contrairement au troisième.

Toujours selon le quotidien, c'est en juillet 1990 que Maria Di Lorenzo a su qu'elle était porteuse du VIH. N'ayant eu aucun comportement à risque, elle était convaincue que c'était cet incident qui l'avait contaminée. Une goutte de sang sur une coupure à la main.

Elle a opéré par la suite 2614 enfants de 1990 à 2003 tout en suivant des mesures de précaution très strictes.

Ce qu'en pense le ministre Couillard

Lundi en conférence de presse, le ministre québécois de la Santé, Philipe Couillard, s'est prononcé en faveur d'un mécanisme de divulgation obligatoire, mais confidentielle, à l'intérieur des hôpitaux.

Il est d'avis, en effet, qu'un médecin séropositif soit soumis à une divulgation obligatoire de son état auprès de la direction d'un hôpital. Cependant, il a exclu la possibilité d'un dépistage systématique des médecins, estimant qu'une telle démarche soulèverait des objections basées sur la confidentialité médicale et les Chartes des droits.

Le ministère de la Santé et et le Collège des médecins travaillent depuis un certain temps à reformuler une réglementation sur la divulgation de l'état de santé des médecins.

L'hôpital effectuera plus de tests que prévu

L'hôpital Sainte-Justine effectuera une centaine de tests de dépistage du VIH de plus que prévu sur des enfants opérés par le docteur Di Lorenzo, dans la mesure où le système informatique de l'établissement n'était pas implanté au début des années 1990 et les patients, de janvier 1990 à mars 1991, n'avaient pas été répertoriés lors de l'annonce.

Les reportages de Louise Beaudoin et de Véronique Lessard

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