Le gel du prix des médicaments en péril
Prenez note que cet article publié en 2004 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les compagnies pharmaceutiques demandent au Conseil du médicament de leur permettre d'augmenter les prix de leurs produits, en dépit de la politique de gel des prix en vigueur depuis 10 ans au Québec.
Les compagnies pharmaceutiques demandent au Conseil du médicament de leur permettre d'augmenter les prix de leurs produits, en dépit de la politique de gel des prix en vigueur depuis 10 ans au Québec. Un gel désormais inacceptable, affirment les fabricants.
La multinationale Pfizer a réclamé au gouvernement québécois une hausse de 4% du prix de ses médicaments, la même augmentation qu'elle a décrétée dans huit autres provinces, et qui représenterait un coût supplémentaire de 100 millions de dollars pour le régime public d'assurance-médicaments.
Cette éventuelle augmentation s'ajouterait à celle de l'ordre de 10 à 12% par année (entre 200 et 250 millions de dollars) que subit le régime en raison du vieillissement de la population et de l'introduction de nouveaux médicaments toujours plus chers.
Devant cette menace qui pèse sur la politique gouvernementale de gel des prix, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Philippe Couillard, a décidé de surseoir à la publication de la nouvelle liste de médicaments prévue le 1er février, une mesure que lui avait recommandée le Conseil du médicament.
Le ministre a réitéré sa volonté de maintenir la politique de gel et de rejeter toute augmentation des prix des produits inscrits sur la liste de médicaments couverts par le régime public d'assurances, sauf quelques rares exceptions qui doivent être justifiées de façon précise. Il rendra une décision en juin prochain.
Le reportage de Véronique Lessard