Les Québécois favorables à la sous-traitance
Prenez note que cet article publié en 2003 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Alors que le gouvernement Charest lance tout un train de mesures destinées à réduire la taille de l'État, un sondage publié par La Presse démontre que 54% des Québécois sont favorables à la sous-traitance mais à certaines conditions.
Selon un sondage publié samedi par le quotidien La Presse, la réingénierie de l'État qu'a amorcée le gouvernement Charest serait assez bien accueillie par la population.
Ainsi, alors que le sondage Crop-La Presse évalue que 68% des Québécois sont favorables à la réduction de la taille de l'État, une majorité, soit 54%, souhaite que le gouvernement ait recours à la sous-traitance. Une proportion similaire de répondants est cependant opposée à ce que l'État confie des contrats de sous-traitance à des entreprises dont les employés gagnent moins cher que les fonctionnaires.
Cette position ne surprend pas les responsables des principales centrales syndicales québécoises. «La sous-traitance, on ne fait pas d'évangile avec ça, il y en a déjà beaucoup qui se fait avec des entreprises qui paient bien leur monde», affirme à La Presse le président de la Fédération des travailleurs du Québec, Henri Massé. Un écho similaire est renvoyé par la présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, qui précise que «le débat c'est: doit-il y avoir des balises?».
Le Conseil du patronat du Québec est pour sa part confiant que la sous-traitance ne conduira pas nécessairement à un effritement des conditions de travail dans la province.
Le sondage Crop-La Presse a été effectué du 13 au 23 novembre 2003 auprès de 1003 répondants avec une marge d'erreur de 3%, 19 fois sur 20.