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Un Nobel de la paix défendra les Kazemi

Radio-Canada

L'avocate iranienne Shirin Ebadi accepte d'assurer la défense des droits de la famille de Zahra Kazemi, la journaliste canado-iranienne tuée à Téhéran.

L'avocate iranienne Shirin Ebadi, prix Nobel de la paix, a accepté mardi de représenter la famille de Zahra Kazemi dans le procès du meurtre de la journaliste irano-canadienne.

«Shirin Ebadi a accepté la demande de la mère de Zahra Kazemi d'assurer la défense des droits de sa famille», a déclaré un porte-parole du Cercle des défenseurs des droits de l'homme, association que dirige Mme Ebadi. Celle-ci dirigera le dossier, mais elle a délégué ses pouvoirs à trois membres du Cercle.

Par ce geste, elle s'engage de manière plus visible sur la scène judiciaire et politique malgré son refus affiché de s'y impliquer. Depuis son retour en Iran à la mi-octobre, elle multiplie les déclarations à caractère politique, au grand dam des conservateurs. Elle a notamment demandé la libération des prisonniers politiques au président réformateur Mohammad Khatami, et appelé les Iraniens à voter massivement aux prochaines législatives.

Le procès de Mohammad Reza Aghdam Ahmadi, agent des services de renseignement iraniens accusé du meurtre de Kazemi, est donc à nouveau reporté pour permettre aux avocats de prendre connaissance du dossier.

Réaction du fils de Kazemi et rappel des faits

Depuis le Canada où il vit, le fils de Zhara Kazemi, Stephan Hachemi, a reçu positivement cette annonce. Mais il a tenu à souligner que maître Ebadi représente sa grand-mère, toujours en Iran, et non toute la famille. M. Hachemi refuse de reconnaître la légitimité du processus judiciaire iranien et remet le dossier entre les décideurs politiques.

Née en Iran mais vivant au Canada, Zahra Kazemi est morte dans un hôpital de Téhéran le 10 juillet d'une hémorragie cérébrale provoquée par une fracture du crâne. Il a été établi que cette blessure découlait des coups reçus à la tête au cours de sa détention, du 23 au 27 juin. Elle avait été arrêtée le 23 juin alors qu'elle prenait des photos de familles de détenus devant la principale prison de Téhéran.

Cette affaire a jeté une lumière crue sur certaines pratiques dans les prisons iraniennes, particulièrement à l'encontre des journalistes. Elle a détérioré les relations entre Téhéran et Ottawa. Mais elle a aussi donné lieu à de nouvelles crispations entre conservateurs, dont la justice est un bastion, et les Renseignements, réputés proches des réformateurs.

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