Un voyage gratuit pour André Boulerice
Prenez note que cet article publié en 2003 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Après les cadeaux douteux acceptés par les ministres fédéraux Allan Rock et Claudette Bradshaw, c'est au tour de l'ex-ministre péquiste de ne pas avoir agi selon les règles d'éthique parlementaire.
Le député péquiste André Boulerice a accepté un voyage gratuit de dix jours au Maroc l'année dernière, alors qu'il était ministre délégué aux Relations avec les citoyens et à l'Immigration sous le gouvernement Landry.
Selon le journal La Presse, il s'agissait d'un cadeau du président de la compagnie aérienne Royal Air Maroc, Mohammed Berrada, qui souhaitait voir ses filles étudier à Montréal.
André Boulerice se défend d'être intervenu en leur faveur. Il reconnaît avoir présenté M. Berrada à son directeur de cabinet, mais il dit ignorer si les deux hommes ont abordé le sujet.
Selon les règles d'éthique auxquelles sont assujetis les élus à Québec, les cadeaux qui leur sont offerts doivent être modestes, qu'il s'agisse de plaques commémoratives, de photos, etc.
Ces normes sont un peu moins restrictives au fédéral, où l'on précise que les cadeaux doivent avoir une valeur de moins de 200 $.
La semaine dernière, la ministre fédérale du Travail, Claudette Bradshaw, s'est excusée aux Communes d'avoir accepté un vol gratuit à bord du jet privé de la riche famille Irving. Le ministre de l'Industrie, Allan Rock, a, lui aussi, reconnu son erreur pour avoir accepté un voyage de pêche au Nouveau-Brunswick offert par cette même famille.