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L'armée au Québec: incrédulité à l'Assemblée nationale

Radio-Canada

Tant le premier ministre Jean Charest que le chef de l'opposition Bernard Landry refusent de croire que Jean Chrétien ait envisagé de dépêcher l'armée au Québec en cas de victoire du OUI au référendum de 1995.

Le premier ministre du Québec, Jean Charest, dit accueillir avec beaucoup de prudence les propos de Lawrence Martin, qui écrit dans le deuxième tome d'une biographie de Jean Chrétien que celui-ci avait pensé dépêcher l'armée au Québec en cas de victoire du OUI au référendum de 1995, pour protéger les propriétés fédérales.

Le premier ministre affirme que rien ne permet de croire que M. Chrétien avait vraiment cette intention-là. Il dit cependant ignorer quel plan «mijotait» dans la tête de Jean Chétien à propos de la reconnaissance d'une victoire serrée des souverainistes.

Prudent lui aussi, le chef de l'opposition péquiste, Bernard Landry, affirme qu'il a de la difficulté à croire que «le p'tit gars de Shawinigan ait pensé, même une seconde, à envoyer l'armée à Shawinigan». M. Landry rappelle que la population de Shawinigan, comme celle de Sherbrooke d'ailleurs, avait voté majoritairement en faveur du OUI au référendum. Il se dit donc sceptique sur cette affirmation de Lawrence Martin.

Une bio controversée

Interrogé à ce sujet, lors d'un point de presse à Bangkok, où il a participé au Sommet de l'APEC, Jean Chrétien a nié cette affirmation du journaliste Lawrence Martin: « (...) je ne sais pas comment on pourrait dire ça en français, mais c'est de la bullshit. Je n'ai jamais pensé à ça.» À Ottawa, les ministres ont eux aussi nié.

De son côté, le ministre des Transports, David Collenette, qui était ministre de la Défense du Canada en 1995, a refusé de commenter l'affaire. Mais il a déclaré aux journalistes qui ne cessaient de le questionner que les discussions du conseil des ministres devaient demeurer secrètes.

Pourtant, Lawrence Martin cite M. Collenette qui admet qu'il se trouvait devant des décisions difficiles. «J'étais dans une position délicate. J'étais ministre de la Défense. Il y a des choses qui se passaient pour lesquelles nous devions être préparés et dont je ne veux même pas parler», peut-on lire à la page 134 du livre.

M. Collenette a toutefois confirmé devant les médias qu'il avait été bien cité par le journaliste Lawrence Martin.

Le reportage de Josée Thibeault

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