Les étudiants réclament un véritable gel des frais de scolarité
Prenez note que cet article publié en 2003 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Alors que Québec confirme le maintien du gel des frais de scolarité, les associations étudiantes font ressortir que les frais imposés aux étudiants des universités ont augmenté de 174 % depuis 1994.
Le ministre de l'Éducation du Québec, Pierre Reid, a promis lundi que les frais de scolarité dans les universités resteront gelés pendant le mandat actuel du gouvernement libéral. Dans un communiqué, M. Reid rappelle que le gel des frais de scolarité universitaires fait partie des engagements du gouvernement en matière d'enseignement postsecondaire.
Le ministre Reid veut ainsi rassurer les membres de la Fédération étudiante collégiale et de la Fédération étudiante universitaire du Québec, qui ont exigé que Jean Charest s'engage à plafonner les divers frais étudiants et maintienne les droits de scolarité au même niveau pour toute la durée du mandat libéral.
Ultimatum au gouvernement
Dans une lettre remise lundi au bureau du premier ministre Jean Charest, les organisations étudiantes le somment de présenter, d'ici le 15 septembre, un projet de loi sur l'accessibilité aux études postsecondaires et le réinvestissement en éducation, comme il s'y est engagé. Chiffres à l'appui, les fédérations étudiantes affirment que le gel des frais de scolarité au Québec n'est que virtuel. Nicolas Brisson, président de la FEUQ, a mentionné que les frais obligatoires imposés aux étudiants des universités ont progressé de 174 % depuis 1994.
Si M. Charest ne s'exécute pas, les étudiants menacent de mettre en mouvement «la plus grande campagne de l'histoire du mouvement étudiant», comme l'a déclaré M. Brisson.
Dans son communiqué, le ministre Reid a rappelé également les autres engagements du gouvernement en éducation postsecondaire:
Les étudiants exigent le respect de ces engagements et mettent le gouvernement en garde contre l'utilisation de la commission parlementaire pour s'en libérer.
Le reportage de Louiselle Lévesque sur l'ultimatum