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Parc Lafontaine: la police expulse les manifestants

Radio-Canada

L'escouade anti-émeute de la police de Montréal est intervenue peu avant 1 heure du matin, dans la nuit de samedi à dimanche, pour évincer un centaine de manifestants qui s'étaient installés illégalement dans ce parc pour dénoncer la crise du logement.

L'escouade anti-émeute de la police de Montréal est intervenue peu avant 1 heure du matin, dans la nuit de samedi à dimanche, pour évincer un centaine de manifestants qui s'étaient installés illégalement au Parc Lafontaine samedi afin de dénoncer la crise du logement.

Après plusieurs avertissements, les policiers ont décidé d'investir le parc à l'aide de leurs matraques. Neuf arrestations ont été effectuées, dont celle d'un mineur. Les personnes appréhendées seront accusées d'entrave au travail des policiers et de s'être trouvées dans un lieu public interdit après minuit.

Le Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) s'est dit outré par cette opération policière. Son porte-parole, François Saillant, s'explique mal la décision des autorités. «C'est une activité d'appropriation de terrain, et de dénonciation de la crise du logement, qui se déroulait très bien. Durant la journée, la police a averti que des règlements municipaux étaient défiés, mais des règlements qui n'étaient pas d'une grande importance. La sécurité publique n'était pas en jeu.»

Lors de l'intervention, le militant altermondialiste Jaggi Singh et M. Saillant ont notamment eu une prise de bec avec le conseiller municipal du Plateau Mont-Royal, Nicolas Tétrault. Alors que Saillant demandait à M. Tétrault en quoi l'occupation était grave, le conseiller a répondu : «C'est brillant ce que vous dites, M. Saillant! Vous encouragez les gens à ne pas respecter les lois, à ne pas respecter les règlements. Je pense que vous êtes un peu perdu!»

De son côté, le chanteur et comédien Dan Bigras, présent pour appuyer les manifestants, en avait contre la manière dont l'intervention s'est produite. «Quand tu réclames un toit au-dessus de ta tête, tu n'es pas un criminel, a-t-il dit. Pourtant, les manifestants sont traités comme des criminels. De l'autre côté du parc, il y a plein de gens qui ne se font pas achaler. C'est toujours la même histoire. Probablement que, dans les nouvelles de demain, les seules images que l'on verra seront celles des fauteurs de troubles.»

Un camping politique pour dénoncer la crise du logement

Les manifestants ont érigé samedi un camping politique au Parc Lafontaine pour dénoncer la crise du logement et presser les autorités d'agir de façon plus efficace. Les manifestants, qui prévoyaient occuper le parc pendant au moins une semaine, ont décidé de faire entendre leurs voix et de défier le règlement municipal, qui interdit de se trouver dans un parc après minuit. Les autorités policières les ont sommé de quitter les lieux mais, devant la résistance de quelques dizaines d'entre eux, ils ont commencé l'évacuation du parc vers 01h00 du matin.

Mobilisés contre l'exclusion, les manifestants revendiquent le droit au logement et demandent davantage de logements sociaux. Ils dénoncent aussi le nombre élevé de bâtiments vides à Montréal. La porte-parole de CLAC-Logement a réclamé «l'arrêt de la criminalisation des pauvres et des sans-abri», qui découle des mesures municipales restreignant leur accès aux lieux publics.

Différents groupes de défense des sans-logis sont à l'origine de cette manifestation: le Comité sans emploi, la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC)-Logement, le Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) et le Conseil central de la CSN. Ils ont organisé un repas communautaire pour les manifestants.

La nuit dernière, 87 ménages ont dormi dans un des centres d'hébergement de la ville.

Alexis Deschênes fait le point

Émilie Dubreuil a plus de détails

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