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La gestion de la Caisse de dépôt vivement critiquée

Radio-Canada

La vérificatrice générale du Québec Doris Paradis critique sévèrement la gestion de Montréal Mode et le projet de construction du Complexe CDP Capital.

La vérificatrice générale du Québec, Doris Paradis, a remis à l'Assemblée nationale deux rapports de vérification concernant des activités de la Caisse de dépôt et placement du Québec. Dans son rapport, la vérificatrice démontre l'accumulation de nombreuses erreurs stratégiques et de lacunes administratives dans la filiale Montréal Mode impliquant des millions de dollars. La vérificatrice générale conclut également que des sommes importantes ont été remboursées aux dirigeants de cette entreprise à tort ou sans justification suffisante.

Le pdg de la Caisse dépôt et placement du Québec, Henri-Paul Rousseau, a déjà fait savoir qu'il acceptait, dans l'ensemble, les conclusions des rapports publiés par la vérificatrice générale. Il affirme que ces rapports confirment le bien-fondé des décisions qu'il a prises depuis son entrée en fonction, en septembre 2002, afin de moderniser la gestion et gouvernance de la Caisse.

Selon Mme Paradis, le lancement d'une entreprise comme Montréal Mode éloignait la Caisse de sa façon habituelle de gérer des fonds de placement.

La Caisse a fait l'acquisition du Groupe Shan, une entreprise commerciale de mode, au coût de 2,3 millions de dollars. La vérificatrice confirme les allégations de mauvaise gestion chez Montréal Mode en commençant par le choix de Chantal Lévesque et de son mari pour diriger l'organisme. Selon la vérificatrice, les deux adminsitrateurs qui étaient aussi propriétaires de Shan se sont retrouvés en perpétuel conflit d'intérêts, ce qui a miné l'efficacité de Montréal Mode.

Par ailleurs, la vérificatrice estime que des comptes de frais de 75 000 $, réclamés en quatre ans par les trois dirigeants de Montréal Mode, n'auraient pas dû leur être remboursés.

Enfin, la vente du Groupe Shan à d'anciens dirigeants d'une filiale de la Caisse était, selon la vérificatrice, non conforme à la loi constitutive de la Caisse.

Dépassement des coûts du Complexe CDP Capital

Les coûts de construction du Complexe CDP Capital qui ont atteint 418 millions de dollars sont plus élevés que les coûts de construction d'immeubles comparables à Montréal. La vérificatrice démontre que le projet de la Caisse est évalué à 450 $ du pied louable alors que des immeubles comparables ont des coûts de construction de 270 à 290 $ du pied louable. Le conseil d'administration a approuvé, selon la vérificatrice, les coûts de ce projet sur des informations incomplètes. Le complexe CDP Capital vaut actuellement sur le marché immobilier 37 % de moins que ce qu'il a coûté à construire, soit une dévaluation de 141 millions de dollars.

Le rapport note que le manque de suivi budgétaire et l'éparpillement des responsabilités ont empêché la Caisse d'avoir un portrait complet et fiable de la situation afin d'apporter les correctifs appropriés en temps opportun. Pour ce qui est de l'hôtel, les coûts de ce projet ont été largement sous-estimés; ils sont passés de 24 millions en août 2001 à 44 millions en décembre 2002, soit une augmentation de plus 80 %.

Le reportage de Sophie Langlois

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