Bouclier antimissiles: Ottawa prêt à discuter
Prenez note que cet article publié en 2003 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le ministre de la Défense, John McCallum, a annoncé qu'Ottawa allait entreprendre des discussions avec Washington sur une possible participation canadienne au projet américain.
Après plusieurs semaines d'hésitations, le premier ministre Jean Chrétien a finalement donné son accord pour l'ouverture de discussions avec les États-Unis sur une éventuelle participation canadienne au système américain de bouclier antimissiles.
Le ministre de la Défense, John McCallum, a avancé trois raisons pour justifier la décision du gouvernement: d'abord, le gouvernement a le devoir de protéger la vie de ses citoyens, sans s'en remettre à une puissance étrangère, c'est une question de souveraineté nationale; deuxièmement, Ottawa veut assurer la continuité du NORAD et ajuster ce système de défense à la nouvelle réalité des missiles intercontinentaux; troisièmement, la présence du Canada à la table de négociations lui permettrait de faire pression contre une militarisation de l'espace, à laquelle s'oppose le gouvernement libéral.
Que des discussions
La décision du cabinet autorise simplement l'ouverture de négociations avec les Américains sur une possible participation canadienne au projet. La décision finale devra être prise par le cabinet, une fois terminées les discussions avec les États-Unis. La ministre du Patrimoine, Sheila Copps, a déjà exprimé son opposition à une participation canadienne au projet, disant craindre une course aux armements. Le député libéral John Godfrey, partisan de Paul Martin, s'y oppose aussi, craignant de voir dans une participation canadienne un appui d'Ottawa à la doctrine Bush de «guerre préventive».
