Garderies à 5 $: Bernard Landry fustige les libéraux
Prenez note que cet article publié en 2003 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le chef de l'opposition péquiste affirme que la décision du gouvernement de mettre fin à l'universalité de ce système va à l'encontre du soutien aux jeunes familles, qui constitue l'une des priorités des Québécois.
Le chef de l'opposition à Québec, Bernard Landry, a vivement réagi à la décision du gouvernement libéral de mettre fin à l'universalité des garderies à 5 $. M. Landry juge la politique libérale décevante.
Selon le chef de l'opposition, une telle décision va à l'encontre d'une des priorités des Québécois, le soutien aux jeunes familles.
«Le Parti libéral, a-t-il dit, a passé des mois et des mois à faire tourner sa politique autour des baisses d'impôt. Or, on apprend qu'un de ses premiers gestes est d'augmenter et d'alourdir les impôts de la classe moyenne et de la classe moyenne avec famille».
M. Landry réagissait alors à la confirmation par le ministre de l'Emploi, de la Solidarité sociale et de la Famille, Claude Béchard, que les mieux nantis seraient appelés à contribuer davantage au financement du système. Le gouvernement souhaite réaliser ainsi des économies pouvant atteindre 300 millions de dollars. En entrevue à Radio-Canada, le ministre Béchard a dit vouloir protéger le réseau à cinq dollars pour les parents qui ont moins d'argent. Il veut aussi s'attaquer aux listes d'attente, en créant des places qui coûteront plus cher en garderie privée.
Le réseau de services de garde en milieu scolaire sera aussi revu par le gouvernement libéral qui envisage de faire payer davantage les parents d'élèves aisés. Plus de 200 000 élèves fréquentent actuellement ces garderies à cinq dollars.
Des économies
Selon les informations qui circulent, le Conseil du trésor du gouvernement québécois aurait imposé une réduction de 5 à 8 %, c'est-à-dire de 300 à 500 millions de dollars, au budget du ministère. À six milliards globalement, le budget du ministère dirigé par Claude Béchard est le troisième en importance, après la Santé et l'Éducation. Il représente 14 % des dépenses de l'État, si on exclut du calcul le service de la dette du gouvernement.