Jean Chrétien se fait rassurant
Prenez note que cet article publié en 2003 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le premier ministre affirme que le cas de vache folle identifié en Alberta est un cas isolé et qu'il est trop tôt pour parler d'aide aux éleveurs touchés par les embargos décrétés par plusieurs pays.
Réagissant à la découverte d'un cas de vache folle en Alberta, le premier ministre Jean Chrétien a voulu rassurer les Canadiens, au cours d'un point de presse à Ottawa.
Le Radiojournal fait le point avec Suzanne Ouellet
M. Chrétien a insisté sur le fait que pour l'instant, l'alerte ne concerne qu'une seule vache d'un seul troupeau. Pour lui, il s'agit donc d'un cas isolé, il affirme que le système canadien de prévention fait tout ce qui est nécessaire pour évaluer la situation et mettre fin rapidement à la crise déclenchée par l'annonce du premier cas de vache folle rapporté au Canada depuis 1993. Il invite les Canadiens à continuer de consommer de la viande de boeuf. Après son point de presse, le premier ministre est d'ailleurs allé manger un steak dans un restaurant d'Ottawa, pour montrer qu'il n'est pas dangereux de consommer du boeuf canadien.
Interrogé sur une éventuelle aide aux agriculteurs touchés par la crise, M. Chrétien a jugé cette question prématurée. Il a affirmé que les Américains, qui ont suspendu leurs importations de boeuf canadien, s'étaient montrés impressionnés par les mesures adoptées par le Canada et la rapidité de la réaction des autorités canadiennes, qui ont été informées vendredi du cas albertain. M. Chrétien a vanté le système canadien d'inspection des aliments, «un des meilleurs au monde, plus sévère que les normes internationales», a affirmé le premier ministre.
Le premier ministre de l'Alberta lui, n'est pas du même avis que son homologue fédéral et réclame l'aide du gouvernement central. Si ce dernier est prêt à dépenser des millions de dollars pour démontrer que l'Ontario est exempt de SRAS, Ralph Klein croit qu'il peut faire de même en Alberta, a-t-il lancé.
Limiter les dégâts
Le ministre du Commerce international, Pierre Pettigrew, s'engage pour sa part à limiter les embargos contre l'importation de produits bovins canadiens. Les États-Unis, l'Australie et le Japon figurent parmi les pays qui ont annoncé un embargo. Pierre Pettigrew souligne que l'Union européenne n'a pas adopté de mesure similaire, ce qui, selon le ministre, témoigne de la confiance des Européens dans le système canadien de traitement du bétail.
Le Canada est le troisième exportateur mondial de viande bovine.