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Vache folle: l'enquête s'étend

Radio-Canada

En plus du troupeau où s'est déclaré le premier cas de vache folle, deux autres troupeaux ont été mis en quarantaine. L'impact de l'embargo américain sur le boeuf canadien a déja provoqué des mises à pied.

Au lendemain de l'annonce d'un cas de vache folle en Alberta, un porte-parole de l'Agence canadienne d'inspection des aliments a confirmé la mise en quarantaine de deux nouvelles fermes d'élevage de bovins, sans préciser où elles sont situées. Il a toutefois rappelé que le cas découvert mardi était un cas isolé, et que la viande de l'animal ne s'était pas retrouvée dans la chaîne alimentaire.

Cette annonce survient alors que des experts tentent d'identifier la provenance de la bête atteinte par la maladie dans le nord de l'Alberta.

Le Radiojournal fait le point avec Martin Bégin

Si l'Alberta est le coeur de l'industrie bovine au Canada, l'Ontario est déjà touchée par l'embargo américain qui a suivi la découverte de ce cas de vache folle. À Guelph, la compagnie Better Beef, qui exporte en moyenne 8000 bêtes par semaine aux États-Unis, a mis à pied 75 travailleurs. Au nord de Toronto, l'encan des bovins au marché à bestiaux a aussi été retardé.

La ministre ontarienne de l'Agriculture, Helen Jones, souhaite que l'embargo américain soit levé rapidement. Dans cette province, quelque 20 000 éleveurs de bovins exportent pour environ 800 millions de dollars canadiens de viande rouge partout dans le monde.

Retour sur les faits

Au total, quatre pays ont suspendu temporairement leurs importations de boeuf en provenance du Canada: les États-Unis, l'Australie, le Japon et la Corée du Sud. La suspension touche également les importations de viande de mouton et de chèvre. Les États-Unis sont de loin le premier importateur de boeuf canadien.

Rappelons qu'Agriculture Canada a annoncé, mardi, qu'un cas de la maladie de la vache folle avait été identifié en Alberta. Le ministre fédéral de l'Agriculture, Lyle Van Clief, a souligné qu'un seul cas avait été repéré, que le troupeau dans lequel se trouvait l'animal avait été mis en quarantaine et que les bêtes à risque seront abattues. Le ministre a ajouté que des experts américains avaient été dépêchés au Canada pour participer à l'enquête.

La bête affectée, une vache de huit ans, a été détectée par un inspecteur provincial dans un abattoir.

La carcasse a été transférée à un centre d'équarissage et n'a pas été consommée par des êtres humains ou transformé en sous-produit pour des animaux.

Il s'agit du premier cas de l'encéphalopathie spongiforme bovine détecté au pays depuis 10 ans. En 1993, une autre vache de l'Alberta, importée d'Angleterre, avait été affectée par la maladie. Agriculture Canada avait alors détruit l'ensemble du troupeau de la bête affectée. Quelque 400 animaux avaient été abattus.

Le secteur agricole réagit

Les réactions des représentants du secteur agricole canadien n'ont pas tardé. Ben Thorlakson, de la Fédération des exportateurs de boeuf, a admis que c'était un moment difficile. «Nous allons mettre tout en oeuvre pour que le Canada retrouve son statut d'avant», a-t-il promis.

Le président de la Fédération des producteurs de bovins du Québec, Michel Dessureault, a réitéré sa confiance en la qualité du boeuf canadien. «Nous avons au pays un système d'inspection avec des normes les plus élevées au monde en matière de production et d'abattage, et un produit de boeuf de qualité imbattable», a-t-il souligné.

Impact immédiat à la bourse

Le titre du producteur canadien de viande Maple Leaf a perdu près de 4 % après l'annonce de l'embargo sur le boeuf de l'Alberta. À la bourse de New York, les titres de McDonalds et de Wendy's ont perdu plus de 6 % de leur valeur. Ces chaînes de restaurants utilisent de la viande de boeuf dans la préparation de leurs produits.

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