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Halliburton et Dick Cheney accumulent les critiques

Radio-Canada

L'entreprise Halliburton, auparavant dirigée par le vice-président des États-Unis, s'est vu octroyer à huis-clos, hors de toute procédure d'offre d'appel, plusieurs contrats très lucratifs pour la reconstruction en Irak.

Le groupe énergétique et d'ingénierie Halliburton, dirigé jusqu'en l'an 2000 par le vice-président américain, Dick Cheney, accumule les critiques pour son rôle dans la reconstruction du secteur pétrolier en Irak.

Une filiale du groupe, la société Kellogg, Brown and Root, qui avait obtenu en mars dernier un contrat de l'armée américaine pour l'extinction des puits de pétrole en feu en Irak, a en fait également remporté un contrat bien plus large s'étendant à l'exploitation et à la distribution de pétrole irakien, principale richesse de ce pays, jusqu'à 2004 au moins.

Le représentant démocrate Henry Waxman a rendu publique une récente lettre du général Robert Flowers détaillant les opérations prévues par le contrat accordé à la filiale d'Halliburton qui vont de l'extinction des feux de puits à l'exploitation de champs pétroliers en passant par l'évaluation de l'état des installations, leur réparation et même le nettoyage des dommages environnementaux.

«Ces nouvelles révélations vont à l'encontre des assurances répétées que l'administration américaine a données comme quoi le pétrole irakien appartient aux Irakiens», s'est indigné M. Waxman. «Ce qui est troublant, c'est que ce contrat ait été attribué à huis-clos et je ne sais pas ce que l'administration cherche à cacher en n'optant pas pour une procédure publique», a renchéri Lee Drutman, un des responsables de l'association de consommateurs Citizen Works dirigée par l'ancien candidat écologiste à l'élection présidentielle, Ralph Nader.

De son côté, la Maison Blanche a vigoureusement démenti toute implication dans le choix d'Halliburton pour ce contrat.

Après avoir envoyé, mardi, une lettre dénonçant ces contrats au secrétaire à la Défense, Donald Rumsfeld, M. Waxman a demandé une enquête de l'organisme chargé de la surveillance des finances publiques auprès du Congrès pour vérifier si le groupe a bénéficié d'un traitement de faveur.

Halliburton, dont le siège est à Houston au Texas, a par ailleurs été épinglé par le représentant démocrate américain pour ses liens commerciaux avec l'Iran, l'Irak et la Libye pendant des années malgré l'embargo décrété par Washington contre ces pays figurant sur sa liste des nations de l'axe du mal pour leur présumée collaboration avec des organisations terroristes. Halliburton a fait savoir que le groupe et ses filiales ont toujours travaillé en toute légalité dans les pays où se trouvent leurs clients.

De plus, le groupe fait toujours l'objet d'une enquête du gendarme de la bourse américaine (SEC), ouverte en mai 2002, sur ses pratiques comptables, rendues plus agressives lorsqu'il était dirigé par Dick Cheney entre 1995 et 2000.

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