Le Canada déçoit les États-Unis
Prenez note que cet article publié en 2003 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
L'ambassadeur des États-Unis au Canada est déçu que le Canada ait refusé de se joindre à la coalition dirigée par les États-Unis contre l'Irak.
L'ambassadeur des États-Unis au Canada est déçu que le Canada ait refusé de se joindre à la coalition dirigée par les États-Unis contre l'Irak.
S'exprimant devant l'Economic Club de Toronto, l'ambassadeur Paul Cellucci a affirmé que les États-Unis se feraient un devoir de protéger le Canada contre toute menace à sa sécurité et que de nombreux Américains se demandent pourquoi le Canada n'est pas là pour eux maintenant.
Il a ajouté que la position du Canada a refroidi les relations entre les deux pays et, qu'à Washington, de nombreuses personnes sont choquées par l'attitude du Canada.
M. Cellucci a de plus affirmé que les relations privilégiées entre les deux pays ont récemment été remises en question par nombre d'Américains déçus, mais que l'importance des liens économiques prévaudrait sur les frustrations quant à la politique canadienne.
L'ambassadeur a aussi critiqué l'attitude du gouvernement Chrétien dans sa réaction face aux remarques du ministre des Ressources naturelles Herb Dhaliwal, particulièrement lorsqu'on les compare à la réaction du même gouvernement face aux commentaires ouvertement pro-américains du premier ministre albertain Ralph Klein.
La semaine dernière, M. Dhaliwal a affirmé que le président Bush n'avait pas démontré des qualités d'homme d'État dans sa décision de déclencher une guerre contre l'Irak. M. Klein, pour sa part, a fait parvenir à l'ambassadeur Cellucci une lettre d'appui dans laquelle il mentionnait que le président Bush était un exemple de leadership.
L'opinion publique canadienne, de même que la classe politique, est fortement divisée sur la question de la guerre contre l'Irak et de nombreux esclandres ont animé l'espace public canadien au cours des dernières semaines.
Le premier ministre Jean Chrétien, toujours opposé à une participation canadienne à la guerre contre l'Irak sans l'aval des Nations unies, insiste sur le fait que puisque le conflit est déclenché, les débats sur la nécessité même du conflit doivent être interrompus.
La ministre du Patrimoine du Canada a déclaré à la suite du discours de M. Celluci, que les États-Unis devraient réaliser que le Canada est un pays souverain.
