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L'amiante trouve ses défenseurs

Radio-Canada

Le reportage de Zone Libre sur les dangers de l'amiante fait réagir l'industrie de l'amiante, qui estime que le chrysotile n'est pas aussi nocif que certaines études le prétendent.

Au lendemain du reportage de Zone Libre sur le déclin de l'industrie de l'amiante, les défenseurs du produit ont réagi, samedi en Estrie. Ils demeurent déchirés entre les questions de santé publique et de survie économique de la région.

Le reportage du journaliste Guy Gendron rappelait que le Canada était le seul pays occidental à continuer à exploiter des mines d'amiante et à exporter le produit. Québec et Ottawa refusent non seulement d'en reconnaître les dangers, ils continuent même d'en faire la promotion, alors que, depuis janvier, tous les pays d'Europe ont banni le minéral fibreux.

Sans nier la dangerosité de l'amiante ou du chrysotile, une des fibres de l'amiante produites au Québec, les défenseurs du produit ont tenu à apporter quelques nuances. Ceux-ci affirment notamment que le chrysotile, lorsqu'il est bien utilisé, n'est pas aussi nocif et cancérigène que les études le disent.

Les travailleurs de l'amiante croient aussi que la mauvaise presse dont le chrysotile fait l'objet compromet sa progression sur le marché.

Un reportage « destructeur »

La mairesse d'Asbestos, Louise Moisan-Coulombe, qui est aussi la conjointe du président de Mine Jeffrey, a qualifié le reportage de Zone libre de « destructeur ». Elle est en désaccord avec l'angle du reportage, qui ne démontrait, selon elle, que le côté sombre de l'amiante.

Elle cite notamment l'absence d'avis d'experts en biopersistance, qui peuvent mesurer le temps que prend l'organisme à éliminer des microfibres potentiellement cancérigènes.

Selon le président du mouvement Pro-Chrysotile, Raynald Paré, les experts ont comparé le temps d'élimination de la cellulose, des fibres de céramique réfractaires amphiboles et du chrysotile. « Les trois études ont mené à la conclusion que le chrysotile s'éliminait le plus facilement », affirme-t-il.

L'amiante demeure la première cause de maladie professionnelle dans le monde. Le Bureau international du travail lui attribue 100 000 morts par année.

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