Les pétrolières devant les Communes
Prenez note que cet article publié en 2003 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les compagnies pétrolières, soupçonnées de collusion au sujet de la flambée des prix observée ce printemps, ont dû répondre aux questions d'un comité parlementaire des Communes.
Les compagnies pétrolières ont dû répondre mercredi aux questions du comité parlementaire de l'industrie des Communes au sujet de la flambée des prix observée ce printemps. Certains députés les soupçonnent de collusion, ce dont elles se sont défendues.
Les compagnies pétrolières ne peuvent nier que la montée des prix a eu des répercussions très positives sur le résultat. Ainsi, au premier trimestre, Shell a fait des profits de 216 millions de dollars, tandis que Esso et Petro-Canada affichent respectivement un bénéfice de 538 et 584 millions de dollars. La spéculation sur le prix du pétrole brut à la suite des désordres sociaux au Venezuela et surtout la guerre en Irak ont grandement profité aux pétrolières. De manière assez candide, leurs représentants ont admis qu'elles avaient empoché une prime de guerre de six à huit dollars par baril, soit un gain d'environ six à huit cents par litre à la pompe.
Environnement hautement concurrentiel
Toutefois, elles rejettent les soupçons de collusion. Leurs représentants ont expliqué qu'en raison d'un environnement hautement concurrentiel, les stations d'un même secteur devaient afficher des prix similaires. Car, ont-ils souligné, les consommateurs sont prêts à parcourir des distances plus longues pour profiter des moindres différences de prix. Leurs argumentations n'ont pas convaincu tous les parlementaires, dont le bloquiste Paul Crête, qui s'étonne de voir les marges de profit augmenter en même temps que les prix du pétrole brut. De même, le libéral Dan McTeague dit ne pas comprendre qu'avec une marge de six cents, les compagnies ne se livrent pas une guerre des prix plus virulente.