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Fin des quotas sur le contenu canadien : inquiétudes pour la télé en français

Régie de télévision

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Photo : iStock

Radio-Canada

La décision du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) d'abolir les quotas de contenu canadien en journée à la télévision locale et dans les chaînes spécialisées est accueillie froidement par l'Association québécoise de la production médiatique (AQPM).

Un texte de Pascal RobidasTwitterCourriel

Retirer le plancher de 55 % de contenu canadien n'est pas banal, selon les producteurs indépendants. Lorsque les règles seront assouplies, l'AQPM craint que les télévisions locales et les chaînes spécialisées soient tentées d'acheter davantage de produits doublés, en provenance des États-Unis ou de l'Europe. La réforme dévoilée n'aurait rien de rassurant.

À première vue, on est inquiets de ce qu'on lit [...] On a des réductions durant le jour et on a aussi des réductions en heures dans les chaînes spécialisées. On pense que cette situation pourrait amener une baisse du nombre de productions et, ultimement, des pertes d'emplois.

Une citation de Marie Collin, présidente-directrice générale de l'AQPM

En plus d'abolir les quotas de jour, le CRTC a annoncé qu'il uniformise ses exigences pour les chaînes spécialisées, comme MusiquePlus, RDS ou TVA Sports. Dorénavant, 35 % de leur programmation devra être créée par des Canadiens. Auparavant, les quotas variaient de 15 % à 85 % selon les services.

L'association québécoise est d'avis que le statu quo n'était pas envisageable vu l'avènement des plateformes numériques et l'érosion des revenus publicitaires. Cependant, les décisions doivent selon elle avantager l'ensemble du Canada.

Les décisions du CRTC portent sur l'ensemble de l'écosystème télévisuel canadien. Et on sait que le marché francophone est fort différent [...]. Il est impossible de comparer le succès qu'on a auprès de nos téléspectateurs avec la réalité du Canada anglais. Qui a à perdre?... Le marché francophone.

Une citation de Marie Collin, présidente-directrice générale de l'AQPM

Pour sa part, le CRTC croit que l'industrie, libérée de sa programmation canadienne de jour, investira afin de créer de meilleures émissions aux heures de grande écoute, soit de 18 h à 23 h.

Son président, Jean-Pierre Blais, pense que l'heure n'est plus à la protection du contenu canadien, mais à la production de meilleurs produits pour rivaliser avec les émissions qui inondent le marché canadien par l'intermédiaire du web et de la téléphonie mobile. Cela ajouterait aussi à la valeur du système, ce qui générerait plus d'argent à réinvestir dans le contenu créé par des Canadiens.

À la suite de cette réforme majeure, l'AQPM a l'intention de demander des avis juridiques et de préparer une réplique. Le Sommet sur la radiodiffusion, organisé à l'automne prochain par le CRTC, sera d'une importance capitale pour faire adopter des modifications.

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