Paris accusée de mal gérer l'héritage de Pablo Picasso
Picasso à la fin de sa vie | ©AFP/Ralph Gatti
Prenez note que cet article publié en 2014 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Plus de 40 ans après la mort du légendaire peintre espagnol Pablo Picasso, la Ville de Paris et le gouvernement français sont pointés du doigt pour leur gestion du riche héritage du peintre.
Les longues rénovations du musée Picasso, par des allégations de mauvaise gestion, ont d'abord été le théâtre de face-à-face entre la famille du peintre et le gouvernement français.
Mardi, Anne Baldassari, la présidente du musée qui contient plus de 5000 oeuvres de Picasso, a été limogée.
La réouverture du musée est prévue pour septembre, plus de cinq ans après le début des travaux et après l'importante saison touristique.
Dans les pages du journal Le Figaro, le fils de Pablo Picasso, Claude, a déclaré qu'il ne comprenait pas les raisons du retard des travaux, accusant la France de n'avoir « n'avoir cure » de lui, ni de son père (Pablo Picasso).
Anne Baldassari, la présidente du musée Picasso à Paris, a été limogée le 13 mai 2014.
Photo : Elaine Thompson
Le gouvernement français et la Ville de Paris sont également dans l'embarras après que les propriétaires du célèbre studio de Picasso, installé dans l'Hôtel de Savoie à Paris, ont manifesté leur souhait de rénover le bâtiment pour en faire, possiblement, un hôtel de luxe.
C'est là que, pendant 19 ans, Picasso a créé quelques-unes de ses plus grandes oeuvres, notamment la fresque Guernica (1937), dans laquelle il dénonçait les atrocités commises durant la Guerre civile espagnole (1936).
Le musée Picasso, à Paris
Photo : Beatrice Hatala
Le ministère français de la Culture avait annoncé un moratoire pour empêcher tous les travaux sur ce manoir. Ce moratoire prend fin en juillet.
Sous la pression populaire, le ministère de la Culture pourrait décréter le studio bâtiment historique. Une décision en ce sens sera prise cette semaine.
Avec les informations de Associated Press et Agence France-Presse