Un cadre pour l'élevage des animaux à fourrure

Le gouvernement de la Nouvelle-Écosse prépare une ébauche des nouveaux règlements de la loi sur l'élevage des animaux à fourrure. Son but est de résoudre un conflit entre des citoyens et des éleveurs de visons.

Depuis quelques années, les éleveurs de visons et de renard du sud-ouest de la province sont constamment accusés de polluer les eaux avec les déchets de leurs élevages.

Pour mettre fin à la controverse, la province a résolu en mai dernier de formuler des règlements d'une nouvelle loi pour tous les éleveurs d'animaux à fourrure.

Un communiqué gouvernemental précise que différents experts de l'agriculture, de l'environnement et des ressources naturelles préparent à l'heure actuelle cette première ébauche des nouveaux règlements.

Les éleveurs expriment des doutes

Sylvestre Muise, éleveur de renards depuis 30 ans et président de l'association provinciale des éleveurs de renards, soutient que rien ne sera suffisant pour taire les critiques.

« Leur mission est d'arrêter l'élevage des animaux à fourrure premièrement. Deuxièmement, ils veulent arrêter l'élevage et l'utilisation de tous les animaux pour n'importe quoi, peu importe la nourriture ou le travail », affirme M. Muise.

Selon M. Muise, les éleveurs ont déjà un outil important en main. Il explique qu'ils ont adopté il y a 25 ans un code de pratiques qui est en voie d'être modernisé par le gouvernement fédéral.

« C'est pour donner des directives sur la sécurité et le confort des animaux, aussi pour l'environnement », précise Sylvestre Muise.

La province prévoit consulter les éleveurs et la population du sud-ouest quand l'ébauche sera terminée.