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« Escroc », « dérangé » : Trump et Biden s’invectivent entre le Texas et la Georgie

Le président Joe Biden s'entretient avec des sympathisants au moyen d'un micro.

Le président Joe Biden s'entretient avec des sympathisants au Mary Mac's Tea Room, le samedi 18 mai 2024, à Atlanta.

Photo : Associated Press / Alex Brandon

Agence France-Presse

Donald Trump a de nouveau qualifié Joe Biden d'« escroc », samedi au Texas, devant les partisans des armes à feu, au moment où l'actuel président taxait son rival républicain de « dérangé » en Georgie, où il fait campagne auprès de l'électorat afro-américain.

Entre deux audiences de son procès pénal à New York, l'ancien président des États-Unis Donald Trump et candidat des républicains fait campagne devant les plus fervents partisans du droit de posséder des armes à feu, consacré par le deuxième amendement de la Constitution américaine.

En déplacement à Dallas, au Texas, M. Trump a reçu le soutien de la National Rifle Association (NRA) lors de sa réunion annuelle, puissant lobby avec lequel le milliardaire républicain de 77 ans entretient des relations privilégiées. La NRA a versé des dizaines de millions de dollars à sa campagne victorieuse de 2016.

L'ancien président Donald Trump s'exprime à la convention de la National Rifle Association.

L'ancien président Donald Trump s'exprime à la convention de la National Rifle Association, samedi 18 mai 2024, à Dallas.

Photo : Associated Press / LM Otero

Devant des milliers de membres de l'organisation, M. Trump a déclaré que Biden était de loin le pire président de l'histoire de notre pays et d'une stupidité sans nom.

Tu es viré, barre-toi, Joe!, a-t-il lancé alors que l'assistance riait, et a affirmé que M. Biden allait s'en prendre à leurs armes à feu.

Il a appelé Joe Biden Joe l'escroc, son épithète favori pour parler du président, estimant qu'il est une menace pour la démocratie.

Biden auprès des électeurs afro-américains

L'actuel président américain se trouve, lui, en Géorgie, État qu'il a remporté de justesse en 2020, notamment pour faire campagne auprès des électeurs afro-américains.

Mon opposant n'est pas un bon perdant. Mais c'est un perdant, a dit Joe Biden, en campagne dans un restaurant d'Atlanta, ajoutant que notre démocratie est réellement en danger.

Vendredi, dans le Minnesota, M. Trump a réaffirmé sa théorie, jamais prouvée, selon laquelle l'élection présidentielle de 2020, remportée par son rival Joe Biden, a été truquée.

Le président, Joe Biden, et la vice-présidente, Kamala Harris.

Le président, Joe Biden, tient la main de la vice-présidente, Kamala Harris, lors d'une réception organisée à l'occasion du Mois de l'histoire des Noirs, le 6 février.

Photo : AP / Andrew Harnik

Le démocrate a réagi, samedi, en déclarant que son adversaire n'est pas seulement obsédé par sa défaite de 2020, il est clairement dérangé.

Nous ne pouvons pas laisser cet homme devenir président. L'avenir de nos enfants est en jeu, a-t-il déclaré au public réuni à Mary Mac's Tea Room, un restaurant de la communauté noire d'Atlanta.

Dimanche, Joe Biden doit s'adresser à des étudiants de Morehouse College, une célèbre université de la communauté afro-américaine où a étudié le héros des droits civiques, Martin Luther King.

Désaccord sur les armes à feu

M. Trump a d'ores et déjà promis que s'il revenait au pouvoir, il détricoterait les mesures de régulation des armes à feu adoptées durant son mandat par l'actuel président, Joe Biden, d'ailleurs jugées timides par les partisans d'un contrôle plus strict.

Tandis que Joe Biden promet d'agir pour interdire les fusils semi-automatiques, utilisés lors des tueries les plus meurtrières, Donald Trump promet le statu quo et se veut le candidat des propriétaires d'armes à feu. Les démocrates veulent leur prendre leurs armes, et ils les prendront, a-t-il soutenu vendredi dans le Minnesota.

Le président Biden et moi-même continuerons à affronter le lobby des armes à feu pour assurer la sécurité des Américains, tandis que Donald Trump continuera à sacrifier la sécurité de nos enfants et de nos communautés pour satisfaire ses intérêts particuliers, lui a répondu la vice-présidente, Kamala Harris, dans une déclaration, samedi.

Une affiche montrant Donald Trump

En déplacement à Dallas, au Texas, Donald Trump a reçu le soutien de la National Rifle Association (NRA) lors de sa réunion annuelle. (Photo d'archives)

Photo : Reuters / SHANNON STAPLETON

Donald Trump est intervenu devant la NRA dans un contexte trouble pour l'Association. Elle a perdu son emblématique président, Wayne LaPierre, démissionnaire en janvier avant son procès civil à New York, où il a été reconnu coupable, par un jury, de corruption et de mauvaise gestion, avec une réparation financière de plus de 4,3 millions de dollars à la clé.

Les États-Unis comptent davantage d'armes individuelles en circulation que d'habitants, une prolifération qui a pour conséquence un taux très élevé de décès par arme à feu aux États-Unis, sans comparaison avec celui des autres pays développés.

Environ 49 000 personnes sont mortes par balle en 2021, contre 45 000 en 2020, déjà une année record, soit plus de 130 décès par jour, dont plus de la moitié par suicide.

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