Le 19e festival Manito Abhee bat son plein au parc Red River Exhibition à Winnipeg. Jusqu’à lundi, il donnera lieu à l’un des plus grands pow-wow du pays et mettra à l’honneur l’art, la culture et la musique autochtones.
Au fil de cérémonies traditionnelles, de concerts et de prestations artistiques, ce sont ainsi des dizaines de musiciens, danseurs, artistes et conteurs autochtones de diverses nations qui se réunissent pour présenter leurs talents et partager leur riche patrimoine culturel.
Le nom du festival est un mot ojibwé qui signifie là où le Créateur s'assoit. Manito Abhee se déroule en effet sur un site reconnu et honoré par les peuples autochtones de toute l’Amérique du Nord, selon le site Internet de l’événement.
Le cœur du festival Manito Ahbee réside dans notre engagement envers les jeunes et les survivants. Nous leur dédions ce festival, car ce sont eux qui transmettent l’esprit et les histoires de nos ancêtres, écrit la directrice générale de l'événement, Lisa Meeches, dans un communiqué.
Une compétition de montage de tipis a donné lieu à un affrontement marqué entre deux équipes semi-pro.
L’équipe Gizhiikaa – qui signifie la voilà qui va vite, en anishnabe – et les Long Plain Bandits s’étaient présentés pour gagner et pas seulement pour participer.
Au signal, les compétiteurs se sont élancés vers les 15 poteaux qu’ils avaient disposés au sol. Les chefs de chaque équipe donnaient des directives à leurs coéquipiers pour attacher trois mâts qui forment la base de la structure d’un tipi.
Au signal, l’équipe Gizhiikaa s’élance de la ligne de départ vers les poteaux qu’ils ont disposés plus tôt.
Photo : Radio-Canada / Richard Sabeh
Jason Whitford, le chef de l’équipe Gizhiikaa, donne des directives à ses coéquipiers pour assembler la structure du tipi.
Photo : Radio-Canada / Richard Sabeh
Accusant un retard sur ses adversaires, le chef des Long Plain Bandits attache trois morceaux de bois qui formeront la structure de bois sur laquelle les poteaux seront déposés.
Photo : Radio-Canada / Richard Sabeh
Jen Chartrand, de la Première Nation de Sandy Bay, s’empresse à attacher la corde sur le premier poteau que l’équipe Gizhiikaa s’apprête à déposer sur la structure du tipi.
Photo : Radio-Canada / Richard Sabeh
La structure de leur tipi complétée, l’équipe Gizhiikaa soulève la lourde toile de leur tipi.
Photo : Radio-Canada / Richard Sabeh
Les quatre membres de l’équipe Gizhiikaa installent la toile sur la structure de bois.
Photo : Radio-Canada / Richard Sabeh
Le tipi terminé de l’équipe Gizhiikaa – un mot anishnabe qui signifie «la voilà qui va vite».
Photo : Radio-Canada / Richard Sabeh
Le tipi des Long Plain Bandits renversé par le vent.
Photo : Radio-Canada / Richard Sabeh
De gauche à droite, Joel Montgomery, Jen Chartrand de la Première Nation de Sandy Bay, Cora Morgan de la Première Nation de Sagkeeng et Jason Whitford, le chef de l’équipe Gizhiikaa, de la Première Nation de Sandy Bay.
Photo : Radio-Canada / Richard Sabeh
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De gauche à droite, Joel Montgomery, Jen Chartrand de la Première Nation de Sandy Bay, Cora Morgan de la Première Nation de Sagkeeng et Jason Whitford, le chef de l’équipe Gizhiikaa, de la Première Nation de Sandy Bay.
Photo : Radio-Canada / Richard Sabeh
Au signal, l’équipe Gizhiikaa s’élance de la ligne de départ vers les poteaux qu’ils ont disposés plus tôt.
Photo : Radio-Canada / Richard Sabeh
Un à un, les autres poteaux sont déposés sur la structure, alors qu’un membre de l’équipe court autour de la structure pour les attacher.
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Une fois la structure de bois achevée, la toile est installée et une ouverture est créée au moyen de deux grands morceaux de bois.
Le premier affrontement a donné lieu à une fin dramatique, alors que l’équipe Gizhiikaa est parvenue à terminer son tipi en 11 minutes et 27 secondes. Le tipi des Long Plain Bandits s’est, quant à lui, fait renverser par le vent alors que la toile venait tout juste d’être posée. Le leader de l’équipe s’est effondré au sol après avoir tenté de retenir la structure précaire.
Lors d'un autre affrontement, l'équipe Hydro Manitoba a affronté l'un des trois équipes de River Red Co-op.
Les membres de l’équipe Hydro Manitoba installent la structure de leur tipi.
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Rosie de l’équipe Hydro Manitoba fait le tour de la structure du tipi avec une corde afin de sécuriser chaque poteau à mesure que ses coéquipiers les installent.
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L’une des trois équipes de Red River Co-op installe la structure de son tipi.
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Équipe Hydro Manitoba soulève la structure de bois sur laquelle est attachée la toile de leur tipi.
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Équipe Hydro Manitoba parvient à déposer la toile sur la structure de bois après une quinzaine de minutes, lors d’une compétition qui l'oppose à l’une des trois équipes de Red River Co-op.
Photo : Radio-Canada / Richard Sabeh
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Équipe Hydro Manitoba parvient à déposer la toile sur la structure de bois après une quinzaine de minutes, lors d’une compétition qui l'oppose à l’une des trois équipes de Red River Co-op.
Photo : Radio-Canada / Richard Sabeh
Les membres de l’équipe Hydro Manitoba installent la structure de leur tipi.
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Des artisans à l'honneur
Manito Ahbee accueille des artistes, artisans et entrepreneurs autochtones provenant des quatre coins de l’Amérique du Nord.
Des commerçants autochtones proposent des perles et des articles de regalia, des vêtements, des bijoux, des couvertures, des livres, de la musique et des œuvres d'art.
Manito Ahbee accueille des artistes, artisans, vendeurs et entrepreneurs autochtones provenant de partout de en Amérique du Nord.
Photo : Radio-Canada / Richard Sabeh
Venu de l’Ontario pour l’occasion, l’artiste joaillier Bruno Henry, présente ses créations lors du 19e festival annuel Manito Ahbee.
Photo : Radio-Canada / Richard Sabeh
La peintre et propriétaire de Delreé's Native Art Gallery, Delreé Dumont a découvert le pointillisme en 2014 et peint à temps plein dans sa maison en Colombie-Britannique.
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En 2020, Salina Morse a fondé Alice + Sage, une entreprise autochtone de fabrication de bougies basée dans la vallée du Fraser, en Colombie-Britannique.
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La peintre et propriétaire de Delreé's Native Art Gallery, Delreé Dumont a découvert le pointillisme en 2014 et peint à temps plein dans sa maison en Colombie-Britannique.
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Manito Ahbee accueille des artistes, artisans, vendeurs et entrepreneurs autochtones provenant de partout de en Amérique du Nord.
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La mode autochtone à l'honneur
Un défilé de mode autochtone est prévu samedi dès 17 h 30 sur la scène Ignite our Spirit. Vendredi déjà, lors d'une répétition, les mannequins ont défilé pendant plus d’une heure sous le regard attentif de deux organisatrices qui leur prodiguaient des conseils pour perfectionner leurs poses.
Une répétition pour le défilé de mode avait lieu vendredi.
Photo : Radio-Canada / Richard Sabeh
L’une après l’autre, les modèles ont défilé pendant plus d’une heure pour perfectionner leurs poses.
Photo : Radio-Canada / Richard Sabeh
Deux organisatrices du défilé de mode donnent des conseils aux modèles.
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Le défilé de mode du Manito Ahbee aura lieu samedi à 17h30 sur la scène Ignite our Spirit.
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L’une après l’autre, les modèles ont défilé pendant plus d’une heure pour perfectionner leurs poses.
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Une répétition pour le défilé de mode avait lieu vendredi.
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Une foule impatiente
Vendredi, dès 18 h des centaines de spectateurs, danseurs, chanteurs et dignitaires ont rempli l’énorme salle du parc Red River Exhibition pour s’assurer la meilleure place possible pour assister, depuis les gradins, ou participer à la Grande entrée.
Alors que les danseurs préparaient leurs costumes, appelés regalia, jeunes et moins jeunes attendaient avec impatience cette cérémonie d'ouverture colorée du pow-wow.
Le pow-wow est l'occasion pour les peuples autochtones de se réunir, de danser, de chanter, de renouer de vieilles amitiés, d'en créer de nouvelles et, surtout, d'honorer les traditions.
Le pow-wow est le moyen pour les peuples autochtones de se réunir, de danser, de chanter, de renouer de vieilles amitiés, d'en créer de nouvelles et, surtout, d'honorer les traditions.
Photo : Radio-Canada / Richard Sabeh
Les spectateurs attendent avec impatience la Grande entrée, qui est la cérémonie d'ouverture d’un pow-wow.
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L’un des vétéran qui sera honoré lors de la soirée.
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Deux jeunes préparent leurs plumes en prévision des danses intertribales.
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Le festival Manito Ahbee met en lumière les riches traditions, les talents et la résilience des autochtones.
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Les costumes portés par les danseurs se transforment au fil du temps et témoignent d'un mode de vie dynamique et changeant.
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Les chants du «grand tambour» sont transmis de génération en génération. Ils sont interprétés par des hommes battant le rythme alors que des femmes chantent derrière eux.
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Le pow-wow est le moyen pour les peuples autochtones de se réunir, de danser, de chanter, de renouer de vieilles amitiés, d'en créer de nouvelles et, surtout, d'honorer les traditions.
Photo : Radio-Canada / Richard Sabeh
Le pow-wow est le moyen pour les peuples autochtones de se réunir, de danser, de chanter, de renouer de vieilles amitiés, d'en créer de nouvelles et, surtout, d'honorer les traditions.
Photo : Radio-Canada / Richard Sabeh
La Grande entrée
Un aîné et l’ambassadrice jeunesse, Miss Manito Ahbee, Serene Goodwill, ont ouvert la marche, suivis de danseurs et de dignitaires.
Le titre d’ambassadrice jeunesse, Miss Manito Ahbee, honore la mémoire des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées.
Photo : Radio-Canada / Richard Sabeh
Le pow-wow, dont les danseurs et les chanteurs sont la quintessence, est le moyen pour les peuples autochtones de se réunir, de danser, de chanter, de renouer de vieilles amitiés, d'en créer de nouvelles et, surtout, d'honorer les traditions.
Les survivants et les survivants intergénérationnels du système des pensionnats pour Autochnes ont occupé une place importante tout au long de la cérémonie.
Photo : Radio-Canada / Richard Sabeh
Au fil du temps, les costumes portés par les danseurs se sont transformés, témoignant d'un mode de vie dynamique et changeant, selon le site de l’événement. Bien que les styles de danse, aussi, aient évolué, leur signification et leur importance sont restées les mêmes
Une banderole de plus de 50 mètres de long portrait les noms des élèves, identifiés à ce jour, qui sont décédés dans les pensionnats à travers le pays.
Photo : Radio-Canada / Richard Sabeh
Les survivants et les survivants intergénérationnels du système des pensionnats pour Autochtones ont occupé une place importante tout au long de la cérémonie. Ils étaient d’ailleurs bien visibles avec leurs chandails orange.
Ils furent également représentés par un cortège portant une banderole de plus de 50 mètres de long contenant la liste des élèves identifiés à ce jour, qui sont décédés dans les pensionnats à travers le pays.
Les participants ont méticuleusement plié la longue banderole à mesure que les porteurs avançaient.
Photo : Radio-Canada / Richard Sabeh
On pouvait y lire : Par l’étendue de l'univers, vous êtes dans nos pensées. Par l’étendue de l'univers, vous êtes aimés.
Un jour, nos traumatismes seront transformés, mais jusqu'à ce jour, nous ne pardonnerons à aucun gouvernement d'avoir laissé se produire le système des pensionnats sur l'île de la Tortue, a déclaré la grande cheffe de l'Assemblée des chefs du Manitoba, Cathy Merrick, lors d’une allocution à l’issue de la Grande entrée.
Nous n'avons jamais été vaincus parce que nous n'avons jamais abandonné.
Après les allocutions, des danses intertribales se sont enchaînées, entrecoupées de cérémonies visant à honorer des membres de la communauté autochtone.
Un aîné et l’ambassadrice jeunesse, Miss Manito Ahbee, Serene Goodwill, ont ouvert la marche, suivis de danseurs et de dignitaires.
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Les costumes, ou «regalias», portés par les danseurs se transforment au fil du temps et témoignent d'un mode de vie dynamique et changeant.
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Chef des jeunes danseurs, Theo Ogimaa Favell
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La grande entrée a toujours fait partie du protocole du pow-wow.
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Bien que les styles de danse aient évolué et que leur contenu ait changé, leur signification et leur importance sont restées les mêmes.
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Les danseurs qui participent à un pow-wow portent des vêtements spectaculaires, souvent très colorés, brodés et perlés, avec des plumes et des colliers ou bracelets en os en guise d’accessoires.
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Le pow-wow, dont les danseurs et les chanteurs sont la quintessence, est le moyen pour les peuples autochtones de se réunir, de danser, de chanter, de renouer de vieilles amitiés, d'en créer de nouvelles et, surtout, d'honorer les traditions.
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Au fil du temps, les costumes portés par les danseurs se sont transformés, témoignant d'un mode de vie dynamique et changeant, selon le site de l’événement.
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Il existe plusieurs styles qui s’entrecroisent dans un pow-wow : certains plus traditionnels, d’autres plus flamboyants. On retrouve, chez les hommes, les danseurs de style traditionnel, "grass" (de l’herbe) ou "fancy" (de fantaisie). Les femmes dansent les styles traditionnels, "jingle" (à clochette) ou "fancy shawl" (châle de fantaisie).
Photo : Radio-Canada / Richard Sabeh
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Il existe plusieurs styles qui s’entrecroisent dans un pow-wow : certains plus traditionnels, d’autres plus flamboyants. On retrouve, chez les hommes, les danseurs de style traditionnel, "grass" (de l’herbe) ou "fancy" (de fantaisie). Les femmes dansent les styles traditionnels, "jingle" (à clochette) ou "fancy shawl" (châle de fantaisie).
Photo : Radio-Canada / Richard Sabeh
Un aîné et l’ambassadrice jeunesse, Miss Manito Ahbee, Serene Goodwill, ont ouvert la marche, suivis de danseurs et de dignitaires.