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CPE : Québec dépose ses offres aux syndicats; les négociations s’amorcent

Une maison miniature en bois.

Les travailleuses des CPE sont réparties entre trois grands syndicats. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Julie Marceau

La Presse canadienne

Plus de 13 mois après l'échéance des conventions collectives, Québec dépose finalement ses offres à l'ensemble des syndicats qui représentent les milliers de travailleuses dans les centres de la petite enfance (CPE).

Le cabinet de la présidente du Conseil du Trésor, Sonia LeBel, l'a confirmé mardi, sans commenter davantage pour le moment.

Ce dépôt des offres de Québec permet d'amorcer les négociations pour le renouvellement des conventions collectives qui sont échues depuis le 31 mars 2023, soit en même temps que celles du secteur public.

Les deux principaux regroupements de ces syndicats, soit la FSSS, affiliée à la CSN, et la FIPEQ, affiliée à la CSQ, reçoivent ces offres patronales mardi, et la FTQ mercredi.

La FIPEQ avait déposé ses demandes en septembre 2023; la FSSS l'a fait la semaine dernière.

Les deux fédérations syndicales affirment être prêtes à commencer la négociation depuis plusieurs mois. Mais la ministre LeBel avait affirmé, en février, attendre que les trois centrales syndicales aient déposé leurs demandes avant de déposer ses offres.

Maintenant que ces étapes se sont concrétisées, la négociation véritable peut commencer, plus de 13 mois après l'échéance des conventions collectives.

CSN et CSQ déçues

On ne peut pas dire que c'est un bon point de départ, en fait, a résumé Stéphanie Vachon, représentante du secteur des CPE à la FSSS, interviewée quelques heures après avoir reçu les offres gouvernementales.

Québec offre 12,7 % d'augmentation sur cinq ans, soit la même offre que celle qu'il avait faite au Front commun du secteur public le 6 décembre 2023, avant de régler pour 17,4 %.

Ce n'est pas avec ça qu'on va attirer de la relève et maintenir le personnel en place, a réagi Valérie Grenon, présidente de la FIPEQ. Elle s'est dite pas surprise, mais déçue de ces offres.

Les demandes syndicales ont trait aux augmentations de salaire, au soutien pour les enfants ayant des besoins particuliers et aux congés.

Québec, de son côté, est confronté à une pénurie d'éducatrices et à une importante demande pour des places dans les CPE. Il cherche donc à optimiser le personnel déjà en place dans les CPE.

Pour nous, ça ne fonctionnera pas. On ne pourra pas trouver une façon de régler la problématique de pénurie de personnel de cette façon-là. Ça va prendre beaucoup plus, a objecté Mme Vachon.

Mme Grenon ne voit dans ces offres aucune valorisation des intervenantes dans le réseau, alors qu'il faut au contraire retenir celles qui sont là et en attirer d'autres.

Les négociations s'annoncent longues, aux dires des deux dirigeantes syndicales.

La FSSS détient déjà un mandat de moyens de pression, mais celui-ci exclut la grève. Mme Vachon évoque pour la prochaine étape le port de t-shirts. Pour le moment, la priorité est à amorcer cette négociation à la fin du mois de mai, dit-elle.

La FIPEQ consulte présentement ses membres sur un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu'à la grève progressive, soit par étapes.

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