Des œufs de faucons déménagés du pont Laviolette en raison des travaux

Le ministère des Transports, en collaboration avec celui de l’Environnement, a déménagé quatre œufs de faucons pèlerins provenant d’un nid situé dans une zone du pont Laviolette affectée par les travaux de remplacement de la dalle centrale.

Le ministère des Transports affirme que les œufs se trouvaient dans un secteur problématique pour la sécurité des parents et des petits en raison de la proximité du chantier. Il ajoute que les faucons se sont installés à cet endroit, malgré les efforts du ministère pour les pousser à aller ailleurs.

On avait mis en place plusieurs mesures pour les inciter à sélectionner un endroit dans le secteur nord, mais malgré cela, ils ont choisi un emplacement inhabituel, qui n’avait pas été répertorié dans leurs préférences, pour demeurer dans le secteur sud, explique la porte-parole régionale du ministère des Transports et de la Mobilité durable, Roxanne Pellerin.

Le ministère a indiqué qu’il était impossible de déplacer le nid puisque, selon des experts, les faucons peuvent abandonner leur nid s’ils ne voient pas les œufs ou n’entendent pas les oisillons.

Déménagés à Montréal

Les œufs de faucons ont été transférés à l’aide d’un incubateur dans le nid d’un autre couple de faucons qui niche au pont Honoré-Mercier à Montréal.

Au pont Laviolette, c'est la première fois qu'on procédait à ce type d'intervention. Le tout s'est bien déroulé.

Roxanne Pellerin affirme que les parents adoptifs ont déjà commencé à couver les œufs.

L’adoption en milieu sauvage est le meilleur scénario pour les futurs fauconneaux, car cela leur permettra de grandir dans un environnement similaire à leur milieu d’origine et d’être élevés par des adultes de leur espèce, peut-on lire dans la publication Facebook du ministère des Transports.

Le faucon pèlerin est une espèce d’oiseau qui s’est retrouvée longtemps parmi les espèces menacées, selon le gouvernement du Québec. L’espèce a été fortement affectée par l’utilisation de pesticide DDT, et sa population a pu recommencer à croître après l’interdiction de l'épandage de ce pesticide dans les années 1970.

Sarah Gagnon, la chargée de projet chez Environnement Faucon qui a travaillé avec le ministère pour déménager les œufs, raconte comment s’est déroulée l’implantation chez les parents adoptifs.

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Les deux œufs qui ont été pondus par les parents adoptifs et qui étaient déjà dans le nid n'étaient pas fertiles, donc on les a retirés. Puis on a mis les quatre œufs qui provenaient du pont Laviolette à leur place. Puis au moment où la nacelle est descendue, après qu'on ait déposé les œufs, la femelle est rentrée tout de suite et s'est tout de suite mise à couver les œufs, explique-t-elle.

Elle se réjouit de la tournure des événements.

C'est sûr qu’il y a tellement de choses qui peuvent mal tourner dans ce type d'intervention. On ne sait jamais, que ce soit des délais ou autres, mais ça s'est vraiment bien passé, autant au pont Laviolette qu’au pont Mercier, ça a été rapide. Puis c'est sûr que de voir que la maman est rentrée immédiatement, sans hésitation, je suis vraiment heureuse de voir que ça s'est bien déroulé, ajoute-t-elle.