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Un jeune entrepreneur veut aider les mines à reboiser leurs sites

David Couture a fondé sa propre entreprise de reboisement à l’été 2023.

David Couture a fondé sa propre entreprise de reboisement à l’été 2023.

Photo : Radio-Canada / Marc-André Landry

Avec sa jeune entreprise Plantation Solo, David Couture veut contribuer à la réhabilitation et la restauration des sites miniers.

Le projet du reboiseur de Val-d’Or a retenu l’attention du jury lors du Gala OSEntreprendre, le 25 avril dernier, où il a gagné le prix dans la catégorie Service aux entreprises.

David Couture, qui compte 16 ans d’expérience comme reboiseur, a fait le choix de se lancer à son compte à l’été 2023.

Avec les besoins spécifiques de l’industrie minière, il voit un filon intéressant pour développer son entreprise.

On sait que les compagnies d’exploration ou les mines ont des besoins de reboisement après leurs travaux, mais c’est souvent des petits contrats spéciaux, pas à grande échelle, fait-il valoir. J’ai la capacité de me promener d’un pad de forage à un autre pour planter de 250 à 300 arbres. C’est plus dur pour les grosses compagnies d’arriver et de prendre des contrats de 10 000 arbres, quand ils peuvent en obtenir 23 millions de plants. Les mines que je contacte sont contentes que je leur amène une solution au recrutement de gens pour planter des arbres.

À travers ses opérations, David Couture souhaite aussi développer des concepts de reboisement plus variés, axés sur des essences qui absorbent davantage les métaux lourds.

Il a d’ailleurs développé un projet en ce sens avec la compagnie Wesdome, alors qu’il se lancera cet automne dans le reboisement des berges autour de la mine Kiena à Val-d'Or.

Normalement, les plans sont faits par un ingénieur forestier, mais dans ce cas-ci, ils m’ont laissé le développer, explique-t-il. J’ai proposé diverses essences à planter et ils ont accepté le projet, qui vise aussi à ramener une faune aviaire. Parce que c’est rocheux et que ça ne pousse pas bien, on veut d’abord amener des essences qui sont pionnières dans un forêt, comme le saule et de l’aulne, pour générer de la matière organique, pour que la forêt ensuite puisse s’y implanter.

David Couture arrose des plants qui poussent dans une serre.

David Couture, qui opère aussi une serriculture sur sa propriété de Vassan, est reboiseur depuis plus de 15 ans.

Photo : Radio-Canada / Marc-André Landry

Le projet s’étendra sur deux ans, et il prévoit la plantation de 4500 arbustes et 500 arbres.

On va s’ajuster l’an prochain en fonction de ce qui aura bien survécu, précise le jeune entrepreneur. Je me suis inspiré de ce qui a été réalisé autour du barrage de la Manic, qui ressemblait à un territoire lunaire. Ils ont expérimenté à l’époque avec du saule et de l’aulne. Ils prenaient un carotte et mettaient une roche par-dessus et espéraient que ça allait pousser. Des décennies plus tard, la forêt a repris le dessus et le sol a complètement changé.

David Couture veut bien sûr que son projet d’affaires soit rentable, mais il y voit aussi une mission d’aider les mines dans leur efforts de réhabilitation de sites.

C’est quelque chose qui me tient à cœur, lance-t-il. J’ai planté en Colombie-Britannique et j’ai vu des types de plantages différents, où ils pouvaient y avoir jusqu’à cinq essences différentes par terrain. Au Québec, on fait beaucoup de monoculture. Je suis un peu tanné de ça. Je trouve ça plus intéressant de mixer et de planter une forêt qui est plus proche de la forêt naturelle qui était là avant.

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