Le CSS de l’Or-et-des-Bois supprime quatre postes d’orthopédagogues
Les orthopédagogues interviennent auprès des élèves qui peuvent, ou sont, en situation de difficultés d'apprentissage. (Photo d'archives)
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Le Centre de services scolaire de l’Or-et-des-Bois (CSSOB) entend abolir quatre postes d’orthopédagogues l’automne prochain.
Les effectifs passeront de 34 à 30, ce qui permettra de pourvoir en partie des besoins d’enseignants réguliers au préscolaire et au primaire.
La direction du CSSOB explique sa décision par le besoin d’offrir un enseignement de qualité à tous les élèves du territoire.
Annuellement, on se retrouve avec de 10 et 15 % d’enseignants non qualifiés dans nos classes et on veut diminuer ce nombre-là. Cette décision va nous permettre d’augmenter un peu le nombre d’enseignants, surtout qu’on a 13 nouveaux postes à combler l’an prochain
, explique Jean-François Pressé, directeur général du CSSOB.
Jean-François Pressé souligne que le centre de service scolaire figure parmi ceux ayant « le plus grand nombre d’orthopédagogues par élève ». (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Marc-André Landry
Le CSSOB assure que chaque école conservera toujours un service d’orthopédagogie cet automne, ajoutant que cette décision s’inscrit dans une transformation plus large des services d’aide aux élèves.
On sait qu’on peut offrir des services différenciés d’aide aux élèves, pas directement liés aux services d’orthopédagogie, ajoute M. Pressé. Toutes les sommes seront retransmises aux directions d’écoles pour qu’elles puissent poser les bons gestes pour offrir les meilleurs services possibles.
Qu'est-ce qu'un orthopédagogue?
L'orthopédagogue est un pédagogue dans le domaine des sciences de l'éducation qui évalue et qui intervient auprès des apprenants qui sont susceptibles de présenter, ou qui présentent, des difficultés d'apprentissage scolaire en lecture, en écriture ou en mathématique, incluant les troubles d'apprentissage
, écrit l'Association des Orthopédagogues du Québec écrit sur son site web.
Le syndicat s’inquiète
Le Syndicat de l’enseignement Jamésie Abitibi-Témiscamingue (SEJAT) craint les impacts de cette décision sur les services d’aide aux élèves en difficulté, en plus de déplorer l’anxiété qu’elle crée chez les quatre orthopédagogues dont le poste sera supprimé.
Les quatre filles avec le moins d’ancienneté ont été identifiées et elles se retrouveront devant le choix de regarder pour travailler ailleurs, se réorienter ou accepter de prendre une classe
, précise Simon Roy, directeur de district au SEJAT.
Il ne faut pas se mettre la tête dans le sable et penser qu’elles voudront toutes être titulaires d’une classe. Certaines nous ont dit à 100 % qu’elles préféreraient quitter le monde de l’éducation. On essaie de pallier une pénurie avec une solution qui pourrait l’augmenter.
Il reconnaît que ces coupures sont légales, puisque le CSSOB demeure bien au-delà du plancher d’orthopédagogues prévu par le ministère. Simon Roy s’interroge toutefois sur l’efficacité du plan de réorganisation que le CSSOB dit vouloir mettre en place.
Ce plan ne nous a jamais été précisé, affirme-t-il. On nous garantit qu’il n’y aura pas de coupures de services, mais qu’il y aura une optimisation. Mais qui vont les offrir? Si je suis parent d’un élève en difficulté, je me pose des questions. Les 30 orthopédagogues qui restent vont avoir la broue dans le toupet. Dans les faits, on réduit leur nombre de 10 % et on ne peut pas voir qui est plus compétent que les orthopédagogues pour offrir ces services.
